Le comité des enseignantes pour la promotion de la scolarisation des filles (CNEPSCOFI) de la commune de Kaffrine (centre) a initié, dimanche, une marche de sensibilisation sur les risques liés aux mariages précoces, a constaté l’APS.
"Nous avons organisé cette marche pour sensibiliser les populations de Kaffrine surtout les parents d’élèves sur les risques que les filles encourent en acceptant de se marier de manière précoce", a expliqué Aminata Diarediou Cissokho, présidente communale de la scolarisation des filles (SCOFI) de Kaffrine.
Mme Cissokho s’adressait à la presse à la fin de la manifestation soutenue par des militants syndicalistes, de parents d’élèves, d’enseignants et de nombreux élèves.
Encadrés par la police, les marcheurs ont sillonné différentes artères de la commune de Kaffrine pour dire non aux mariages précoces.
"Le problème des mariages précoces persiste à Kaffrine. On voit ici des élèves qui abandonnent très tôt l’école pour se marier. D’où cette initiative pour dire halte aux mariages précoces dans la région", a souligné Mme Cissokho.
La présidente de la SCOFI de Kaffrine reste convaincue que "la situation sociale des parents est la principale cause des mariages précoces".
La SCOFI va dérouler dans la commune son plan d’activités annuel de lutte "sans répit" contre les mariages précoces, a souligné Aminata Diarediou Cissokho qui annonce la tenue, en avril prochain, de journées de réflexion et de forum dans les établissements scolaires.
Mme Cissokho a par ailleurs souhaité le soutien des autorités académiques et administratives dans leur volonté "d’éradiquer ce phénomène dans la région de Kaffrine".