Les pays producteurs doivent relever le défi du partage équitable de la rente des hydrocarbures et en faire le pilier de leur développement, estime Gabriel Fal, fondateur de CGF Bourse et de CGF Gestion.
Aujourd’hui, en 2018, l’Afrique ne représente qu’environ 8 % des réserves et un peu moins de 10 % de la production mondiale d’hydrocarbures. C’est peu, mais il faut savoir que pas moins de 30 % des découvertes de ces dix dernières années ont été faites en Afrique. De nouveaux producteurs sont apparus, comme le Tchad (gisement de Doba), en 2003, le Ghana (gisement de Jubilee), en 2010, ou le Niger (gisement d’Agadem), en 2011. Les découvertes gazières offshore au Mozambique (bassin de la Rovuma) mais aussi dans le bassin Mauritanie‑Sénégal (gisement de Grand-Tortue) devraient entrer en exploitation vers 2020 ou 2021.
Il s’agit pour ces nouveaux producteurs de relever le défi de la gestion et du partage équitable de la rente pétrolière, de faire du pétrole et du gaz les piliers du développement et de la diversification économique. Il faut éviter que la population soit écartée de la croissance, que les autres activités soient bloquées ou que l’élitisme et le clientélisme alimentent le fléau de la corruption à grande échelle. L’enjeu stratégique consiste à trouver la voie d’une croissance inclusive qui profite à l’économie nationale, mais surtout aux populations.... suite de l'article sur Jeune Afrique