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Engagement de procédures pour un départ négocié : Des employés de Wari y voient un début de ‘’licenciement abusif ou forcé’’
Publié le vendredi 9 fevrier 2018  |  Enquête Plus
Kabirou
© Autre presse par DR
Kabirou Mbodj, Pdg de Wari
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24 agents de Wari ont reçu cette semaine un protocole de départ négocié. La direction générale qui a pris la décision évoque la restructuration de l’entreprise qui aurait conduit à la suppression de certains postes. Les travailleurs concernés par cette mesure refusent de signer ledit protocole et parlent d’un début de licenciement abusif ou forcé injustifié.



24 employés de la société Wari ayant reçu un ‘’protocole de départ négocié’’ cette semaine se sont constitués en collectif pour organiser la défense de leurs droits. Ces travailleurs expliquent avoir été convoqués le 15 janvier 2018 par le directeur général Kabirou Mbodj, dans la salle de réunion de l’entreprise, pour leur annoncer la décision de rompre leurs contrats. Une décision que le collectif qualifie ‘’d’unilatérale et inique’’. Pour justifier la mesure, soutiennent les membres du collectif, le directeur général de Wari a évoqué la restructuration de l’entreprise qui nécessite une fusion de certaines directions et la suppression de certains postes. Des motifs que le collectif rejette et conteste avec véhémence.

‘’On va tout droit vers un licenciement abusif ou forcé. Nous sommes des employés avec des CDI (Contrat à Durée indéterminée). Sinon comment comprendre qu’un beau jour, on se lève et qu’on vous annonce la volonté de rompre vos contrats, parce qu’on veut restructurer l’entreprise, la réorganiser à travers une fusion de directions ayant conduit à la suppression de certains postes’’, déplorent les membres du collectif.

Dans le protocole de départ négocié, le Directeur général de Wari propose 3 mois de bonus transactionnels à titre compensatoire pour les préjudices subis. Mais les termes du protocole ne conviennent pas aux employés en passe d’être licenciés. Ils disent ne pas être impliqués ni informés de l’élaboration du contenu du protocole. Ce n’est que lorsque le protocole a atterri à l’inspection du travail qu’ils ont été informés. Une fois là-bas, les salariés ont refusé de signer ledit protocole devant l’inspecteur du travail, car n’ayant pas été associés à sa négociation. Après ce refus, l’inspecteur aurait formulé ses recommandations à la Direction générale de Wari d’aller négocier avec ses employés.

Disposés à dialoguer

Aujourd’hui, le collectif qui rejette le protocole proposé unilatéralement par la Direction générale de Wari lui fait une contre-proposition demandant 24 mois en lieu et place des trois mois légaux. Le collectif se dit disposé à dialoguer et à engager des négociations sérieuses avec la Direction générale pour trouver un consensus à l’amiable.

Par ailleurs, le collectif juge incompréhensible la démarche de la direction générale, parce que, disent les employés, ils n’ont jamais fait défaut ou insuffisance de résultats et ont toujours honoré de manière convenable et honnête leurs engagements vis-à-vis de la société pour le rayonnement de laquelle ils disent avoir travaillé pendant des années.

‘’Jusqu’à présent, il n’y a aucune négociation engagée entre la Direction de Wari et nous. Tout se passe par correspondance. Ce lundi, nous étions venus pour travailler, nous avons trouvé que nos mails professionnels ont été bloqués, désactivés, sans préavis. Nous l’avons fait constater par un huissier. Et le jour auquel on va nous bloquer l’accès à l’entreprise, la démarche juridique s’imposera. Et si on nous licencie abusivement pour motif économique, alors que Wari est en bonne santé financière et paye normalement ses salaires, nous irons sur le terrain juridique’’, préviennent-ils.

MAMADOU YAYA BALDE
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