S'il existe des fonds politiques à la Mairie de Dakar, c'est parce que l'Etat l'a voulu, c'est parce qu'aussi l'Etat a laissé faire. C'est du moins la conviction de Khalifa Sall, poursuivi pour détournement de fonds publics, faux et usage de faux, entre autres infractions.
"Le receveur-percepteur représente le ministère des finances et le gouvernement", rappelle le Maire au juge Lamotte. Il est convaincu que le dispositif mis en place à la mairie, du moins pour ce qui concerne les moyens financiers, a été approuvé par le ministre des finances du Sénégal.
"A la date d’aujourd’hui, cet acte n’a pas fait l'objet de recours pour excès de pouvoir.
L'arrêté de 2003 signé par Pape Diop est toujours en vigueur. C’est cet arrêté qui permet de recevoir les fonds. C’est l’Etat qui peut donner des instructions à ses agents pour arrêter le paiement de ces fonds. L’existence des fonds politiques est quelque chose de reconnu et d’avéré. Ce n’est pas une création de la ville de Dakar. Ce sont les autorités politiques qui ont conféré cette capacité là à la ville de Dakar", a expliqué le Maire de Dakar.