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Grève de 72 heures à partir du 20 février: Le Sames envisage de centraliser les urgences
Publié le mardi 6 fevrier 2018  |  Enquête Plus
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© Autre presse par DR
Les agents de la santé sur le pied de grève : l’hôpital de Pikine en passe d’être paralysé
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Le système de santé risque d’être bloqué, les jours à venir. Le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames) menace d’aller en grève de 72 heures du 20 au 22 février, avec centralisation des urgences.



Le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames) ne compte pas changer de tactique, dans la bataille entamée contre l’Etat. L’organisation syndicale annonce une nouvelle grève de 72 heures, à partir du 20 février, sur toute l’étendue du territoire nationale. Cette fois, ce mouvement n’est pas des moindres, car le syndicat va centraliser les urgences pendant les trois jours de débrayage. L’annonce a été faite samedi par les médecins, au cours d’une conférence de presse d’évaluation du premier mot d’ordre. Selon le secrétaire général dudit syndicat, de toutes les grèves qu’ils ont eu à faire, les urgences ont toujours été épargnées pour offrir à la population la possibilité de se faire soigner. Mais, cette fois-ci, a dit le docteur Boly Diop, ça ne sera pas le cas.

Toutefois, il a précisé qu’il y aura un certain nombre de structures qui vont assurer les urgences à la place des autres. ‘’Le même fonctionnement va être suivi à Dakar et dans toutes les autres régions. Le gouvernement doit faire en sorte que les préoccupations du Sames puissent être prises en compte. Nous allons sortir, au moment opportun, la liste des structures qui vont s’occuper de la gestion de ces urgences centralisées’’, a-t-il indiqué.

Par ailleurs, les syndicalistes comptent assumer toutes leurs responsabilités sur tout ce qui suivra. ‘’Quand on a décidé de centraliser les urgences, on était conscient qu’il y aura des problèmes. Nous allons assumer. Mais la population doit comprendre que ce combat, c’est pour elle. C’est seulement de cette façon qu’elle pourra se soigner correctement. On se bat pour que chaque citoyen sénégalais puisse accéder à des soins de qualité, à des spécialistes, à un médecin’’, s’est-il justifié. A l’en croire, les médecins sont en train de quitter le corps à cause des conditions difficiles dans lesquelles ils travaillent. Pour étayer ses propos, il cité en exemple la région de Tambacounda qui n’a plus de gynécologue, ni de pédiatre. ‘’Nous disons à la population que leur souffrance peut se terminer si le gouvernement arrive à respecter ses engagements. Nous sommes un syndicat responsable et ferons en sorte que le gouvernement puisse honorer nos revendications’’, promet-il.

‘’Perte sèche de 3 milliards 368 millions pour les structures de santé’’

Les leaders syndicaux se disent satisfaits de la mobilisation et du suivi de la grève tenue du 30 janvier au 1er février. ‘’Le mouvement de grève a été suivi dans tous les hôpitaux du Sénégal, en dehors de l’hôpital Principal de Dakar et de l’hôpital militaire de Ouakam, soit 99 % des structures sanitaires du pays. Du point de vue financier, en se basant sur les résultats des comptes nationaux de la santé de 2013, en tenant compte des dépenses de la santé des ménages par paiements directs, cette grève a provoqué une perte sèche de 3 milliards 368 millions pour les structures de santé’’, a soutenu le Dr Diop.

Le ministre de la Santé et son collègue de la Fonction publique avaient rencontré le syndicat pour le règlement des points de revendications de la plateforme. Mais le Sames a exprimé son insatisfaction, dès sa sortie de cette rencontre. ‘’On attendait de lui la matérialisation des points d’accord. Mais c’est la déception totale. Ce sont encore des promesses que le gouvernement nous a servies. Sur certains points, on a même connu un recul significatif. C’est pour cette raison qu’on a décidé de poursuivre notre mot d’ordre’’, a expliqué le Dr Boly. Pour le syndicaliste, il n’est plus question de négocier.

VIVIANE DIATTA
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