L'ancien maire de Dakar Khalifa Sall et ses collaborateurs sont notamment soupçonnés de détournements de deniers publics. Et ce lundi, il y a eu deux phases. Le juge a accepté dans un premier temps de donner la parole à Khalifa Sall. C'est la première fois qu'il s'exprimait depuis sa mise en détention en mars 2017. Il a évoqué un « procès politique » destiné à briser sa carrière. Dans la foulée, les premiers interrogatoires ont été menés, les débats ont porté sur l'existence ou non de fonds politiques au sein de la mairie de la capitale.
Chaque mois, entre 2011 et 2015, la mairie a eu le droit à 30 millions de francs CFA de l'Etat pour sa caisse d'avance. Pour les obtenir, en numéraires, des fausses factures d'achat de mil et de riz ont été produites. Car, explique Mbaye Touré, le gérant de la caisse d'avance, ce sont des fonds politiques.
Mais pour les avocats de l'Etat, maitre Félix Sow, les fonds politiques n'existent pas, l'argent devait être justifié : « Il n'existe nulle part de fonds politiques. Ce qui existe, ce sont les deniers publics. Donc il y a beaucoup de mise en scène pour simplement prendre de l'argent dans les caisses de la mairie, c'est tout. »... suite de l'article sur RFI