Le ministre de l’Industrie et des Mines, Aly Ngouille Ndiaye, a lancé, hier, un vibrant appel aux industriels sénégalais pour qu’ils collaborent davantage avec les inventeurs et les innovateurs. Il s’exprimait à l’occasion de la cérémonie de lancement du Grand prix du chef de l’Etat pour la promotion de l’invention et de l’innovation technologique.
Après dix ans de léthargie, le Grand prix du chef de l’Etat pour la promotion de l’invention et de l’innovation technologique sera décernée cette année, a annoncé, hier, le ministre de l’Industrie et des Mines, Aly Ngouille Ndiaye. L’autorité a profité du lancement de l’évènement pour exhorter les industriels et autres opérateurs économiques à travailler et à appuyer les acteurs de l’invention et de l’innovation technologique. Il s’agira d’assurer une parfaite connexion entre le monde de la recherche et de l’invention et le marché, au bénéfice exclusif du développement économique et social. M Ndiaye a aussi appelé les chercheurs à axer leurs travaux sur des thèmes vitaux comme l’énergie, la faible productivité agricole ou encore la pénibilité du travail.
Le Sénégal compte ainsi sur la communauté des inventeurs et des innovateurs pour assurer son développement économique et social, conformément à la vision déclinée dans le Plan Sénégal émergent (Pse).
L’urgence réside dans le décloisonnement des efforts de recherche, la recherche de la perfection et la protection des œuvres auprès de l’Organisation africaine pour la propriété intellectuelle (Oapi). L’Agence sénégalaise pour la promotion de l’invention et de l’innovation technologique (Aspit) appuie déjà les inventeurs, a rappelé le ministre. Le directeur général de ladite agence, Makhtar Dia, a indiqué que la prochaine étape concerne l’installation, dans les meilleurs délais, des jurys régionaux du Grand prix et la présélection des œuvres-candidates, en synergie avec l’administration territoriale.
Le concours est ouvert à tous les inventeurs et innovateurs sénégalais vivant dans le pays ou de la diaspora. Les critères majeurs retenus par le jury national ont trait à la nouveauté, la pertinence et l’impact économico-social des œuvres. Selon Dr Kane, président du jury, « la capacité d’inventer et d’innover n’est l’apanage d’aucun peuple ». Il suffit juste de disposer d’une bonne capacité d’observation et d’analyse, a renchéri notre interlocuteur qui a rappelé que notre pays s’est toujours illustré dans ce domaine. Les organisateurs de l’évènement ont aussi salué la participation active de Sophie Gladima Siby, directrice générale de l’Agence nationale pour la recherche scientifique appliquée (Anrsa).