Dakar, 3 fév 2018 (AFP) - Les pays donateurs du Partenariat mondial pour l'éducation (PME) ont annoncé des contributions de 2,3 milliards de dollars lors de la conférence qui s'est achevée vendredi à Dakar, soit un peu moins qu'espéré par la France, coprésidente de l'événement avec le Sénégal.
"Les pays donateurs ont annoncé des contribution au PME de 2,3 milliards de dollars, une augmentation substantielle du financement comparé aux 1,3 milliard de dollars des trois dernières années" apportés au fonds, qui vise à réduire le nombre d'enfants non scolarisés dans les pays les moins avancés, évalué à 264 millions, selon un communiqué du Partenariat publié samedi.
Vendredi, l'Elysée avait estimé qu'à l'issue de cette conférence, qui a réuni dix chefs d'Etat, dont Emmanuel Macron et son homologue sénégalais Macky Sall, la totalité des dons annoncés devrait représenter quelque 2,7 milliards de dollars.
Plusieurs pays se déclareront plus tard, dont l'Allemagne et les Pays-Bas, avait toutefois souligné Paris, en estimant que l'objectif de renflouer les caisses du Partenariat à hauteur de 3,1 milliards de dollars pour la période 2018-2020 était "en très bonne voie" d'être atteint.
Emmanuel Macron a annoncé la hausse de l'engagement français dans ce programme à 200 millions d'euros (250 millions de dollars), contre 17 millions pour la période 2014-2017. Paris devient le 4e donateur derrière le Royaume-Uni (417 millions), l'UE (400 millions) et la Norvège (260 millions).
"Ce soutien sans précédent signifie aujourd'hui que le Partenariat mondial pour l'éducation peut continuer à se concentrer sur les enfants les plus exclus et les plus vulnérables, et s'efforcer d'élargir son aide à 89 pays (contre 65 jusqu'à présent, NDLR), dans lesquels vivent 870 millions d'enfants et 78% des enfants non scolarisés dans le monde", a déclaré Alice Albright, la directrice générale du Partenariat mondial pour l'éducation, citée dans le communiqué.
Présente à Dakar, la chanteuse Rihanna avait elle aussi salué les "progrès énormes" enregistrés lors de la conférence.
"Il s'agit d'un combat pour lequel nous n'arrêterons jamais de nous battre jusqu'à ce que chaque garçon, chaque fille, ait accès à l'éducation", a-t-elle promis.