Les jeunes du Collectif des gestionnaires de la commune de Sangalkam (Cogescs) ont organisé, ce weekend à Sangalkam, un forum sur le thème «Recrutement et emploi des jeunes au Sénégal». Occasion saisie par le ministre du Tourisme et des Transports aériens, Oumar Guèye, pour plaider «une nouvelle vision de l’emploi».
Présidant la rencontre, le ministre du Tourisme et des Transports aériens a donné de nouvelles pistes pour lutter contre le chômage des jeunes. Oumar Guèye croit dur comme fer à «une autre vision de l’emploi» pour les jeunes. «Il faut que les jeunes en recherche d’emploi sachent que l’emploi n’est pas uniquement salarié. Aujourd’hui, l’auto-emploi peut être développé au Sénégal. Il y a 350 hectares de terres de l’institut sénégalais de recherche agricole (Isra) qui sont actuellement en jachère», a déclaré Oumar Guèye à l’endroit des jeunes affiliés au Collectif des gestionnaires de la commune de Sangalkam. Soutenant que l’auto-emploi, notamment dans le domaine agricole, peut être une solution au chômage des jeunes, l’ancien Pcr de la localité, aujourd’hui sous délégation spéciale, a déterré son ancien programme de développement communautaire. «Président de la Communauté rurale de Sangalkam, j’avais parlé à l’actuel ministre de l’Agriculture, alors Directeur de l’Isra, des possibilités de développer un partenariat entre l’Etat du Sénégal et la communauté rurale de Sangalkam. Proposition qu’il avait bien accueillie en nous affectant les terres en question», a-t-il rappelé, précisant qu’ils en avaient fait des champs proposés à l’exploitation de jeunes et femmes s’intéressant à l’agriculture.
Financements et terres disponibles
«Nous avions, à l’époque, pu produire d’importantes quantités de maïs, avant que le gouvernement, sous prétexte que je n’étais pas du parti au pouvoir, ne décide de mettre un terme à notre collaboration avec l’Isra», a-t-il conté. L’ancien Président du conseil rural de Sangalkam, devenu ministre, a l’ambition de «faire revivre ce projet», afin de donner les possibilités aux jeunes de trouver de l’emploi dans l’agriculture. «J’en ai fait part au ministre de l’Agriculture, qui est disposé à remettre ces terres à notre disposition. Si les jeunes s’intéressent à l’agriculture, les financements et les terres sont disponibles, parce que le président de la République souhaite que ce secteur devienne un des piliers du développement dans notre pays», a-t-il dit, invitant les jeunes de Sangalkam à penser déjà à des projets agricoles. Mieux, Oumar Guèye a invité les jeunes diplômés à «ne pas seulement attendre de l’Etat ou des entreprises privées un hypothétique emploi, à s’organiser et à s’investir, par exemple, dans l’agriculture. Car, a-t-il conclu Sangalkam, «est une zone avicole, un secteur où, actuellement, l’offre est inférieure à la demande du Sénégal, sans compter certains pays de la sous région, qui comptent sur notre pays, pour s’approvisionner.» Un secteur lucratif pour jeune diplômé désirant gagner sa vie aisément.