Dakar – "Des responsabilités particulières" pèsent sur les médias dans le traitement d’affaires pendantes devant la justice, rappelle le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA).
"Le traitement d’affaires pendantes devant la justice implique des responsabilités particulières pour les médias, qui doivent toujours respecter les exigences de précaution et de rigueur, dans le cadre de l’exercice de leur mission d’information du public", écrit le CNRA dans un communiqué.
Dans ce document reçu à l’APS, l’organe de régulation souligne que "le traitement des affaires judiciaires, doit respecter les principes qui gouvernent l’office des médias, à savoir la neutralité, l’impartialité, l’indépendance, le respect de la présomption d’innocence, du droit à l’image, du droit à l’oubli, de la dignité et l’honneur des parties au procès".
Il rappelle que "le cahier des charges applicable au titulaire d’une autorisation de diffusion de programmes audiovisuels aménage le régime de traitement des affaires pendantes devant une juridiction".
L’article 18 du cahier des charges cité par le CNRA, souligne la nécessité d’apporter "une attention particulière" à "d’une part, au respect de la présomption d’innocence, c’est-à-dire qu’une personne non encore jugée ne soit pas présentée comme coupable et d’autre part, au secret de la vie privée et à l’anonymat".
Le CNRA ajoute que le même article "précise que +lorsqu’une procédure en cours est évoquée à l’antenne, le titulaire veille à ce que : l’affaire soit traitée avec mesure, rigueur et honnêteté ; le traitement de l’affaire ne constitue pas une entrave caractérisée à cette procédure".
Le titulaire doit également veiller à ce que "+le pluralisme soit assuré par la présentation des différentes thèses en présence, en veillant notamment à ce que les parties ou leurs représentants soient en mesure de faire connaître leur point de vue+".
Il y aussi l’article 21 du cahier des charges qui prévoit que "+le titulaire s’engage à ce qu’aucune émission qu’il diffuse ne porte atteinte à la dignité de la personne humaine. Le titulaire respecte la vie privée, l’image, l’honneur et la réputation de la personne humaine+".
"Les journalistes, présentateurs, animateurs ou collaborateurs d’antenne sont tenus de respecter et de faire respecter les principes susmentionnés", lance le CNRA, qui invite les médias à "se conformer strictement au cadre juridique qui organise le traitement des affaires pendantes devant les juridictions".