Des professionnels des régions de Kédougou et Kolda, travaillant avec les enfants en danger ou en conflit avec la loi, ont entamé lundi à Kédougou une formation dans le cadre d’un séminaire organisé conjointement par l’Etat du Sénégal et la Suisse.
Cette formation a pour objectif général l’amélioration de la formation des professionnels en droits de l’enfant et en particulier la spécialisation en justice des mineurs, indique un communiqué de l’Ambassade de Suisse à Dakar parvenu à l’APS.
’’Ainsi, des magistrats, des éducateurs spécialisés, des avocats, des agents pénitentiaires, des policiers, des gendarmes, sont sensibilisés aux problématiques des mineurs qui représentent au Sénégal plus de la moitié de la population’’, précise le communiqué.
Il rappelle que cette présente formation lancée sur demande du Sénégal en 2012, tente de combler les différentes lacunes et de proposer des outils pour améliorer la prise en charge des enfants en conflit et en contact avec la loi, indique la même source.
Elle indique que deux sessions réunissant respectivement des participants de Dakar et Thiès et des participants de Kaolack et Diourbel, d’autre part, ont déjà eu lieu respectivement en novembre 2012 et mai 2014.
Selon le communiqué, malgré la ratification par l’Etat du Sénégal de toutes les Conventions internationales relatives à la protection de l’enfance, ’’la justice juvénile souffre encore d’importants déficits dans sa mise en œuvre’’.
C’est pourquoi, ‘’la Suisse et le Sénégal sont convaincus que la justice juvénile, trop longtemps ignorée, doit avoir une place importante dans les réformes du système judiciaire’’, lit-on dans le texte, qui indique que ‘’cette exigence nécessite une approche éducative qui garantit des effets durables sur leurs comportements et sur l’initiation aux responsabilités que ces enfants exerceront dans leurs communautés’’.
Le communiqué souligne par ailleurs que ‘’si la justice juvénile concerne en premier lieu les enfants en conflit avec la loi, celle-ci doit avoir des égards particuliers envers les enfants victimes et les enfants témoins d’actes criminels. Eux aussi ont besoin d’une protection particulière’’.