Malgré les événements qui s’y sont produits récemment, la destination Casamance ne présente pas un danger particulier, si l’on croit la rubrique ‘’Conseil aux voyageurs’’ du Quai d’Orsay.
Placée zone ‘’orange renforcée’’ par le ministère français des Affaires étrangères le 9 janvier 2018, suite au massacre du 6 janvier qui a fait 14 morts et 7 blessés parmi les coupeurs de bois dans la forêt de Boffa-Bayottes, au sud de Ziguinchor, et le braquage survenu avant-hier entre Karong et Kataba 2, à quelques encablures de Diouloulou (département de Bignona), la région de Ziguinchor demeure toujours fréquentable. C’est ce qui ressort de la rubrique ‘’Conseil aux voyageurs’’ du Quai d’Orsay. Une information valide jusqu’à ce jour. ‘’La zone délimitée par le littoral, la route Ziguinchor - Cap Skirring et le fleuve Casamance demeure accessible aux visiteurs. La zone hôtelière de Cap Skirring ne présente pas de danger particulier. Les déplacements sur les axes principaux, et notamment sur la route "Transgambienne" (Sénoba – Bignona – Ziguinchor - Cap Skirring) sont à privilégier, exclusivement en journée (…) en faisant, toutefois, preuve d’une vigilance renforcée’’, informe le ministère français des Affaires étrangères.
Le Quai d’Orsay ajoute que ‘’les frontières de la Casamance avec la Gambie et la Guinée-Bissau (bande au sud de Ziguinchor) sont déconseillées, sauf raison impérative, en raison de plusieurs incidents sécuritaires signalés dans ces zones’’. Selon France Diplomatie, ‘’bien qu’un important travail de déminage ait été effectué, certaines régions frontalières, notamment les zones forestières, restent à dépolluer. Il est, par conséquent, déconseillé de s’écarter des axes bitumés. Le trafic de bois fait régulièrement l’objet de tensions et d’incidents. La tuerie du 6 janvier 2018 (14 morts) intervenue au sud-ouest de Ziguinchor, dans la forêt de Bayotte, à proximité de la Guinée-Bissau, témoigne du grave niveau d’insécurité dans cette bande frontalière. L’accès aux forêts (surtout celles qui sont classées) est absolument déconseillé’’.
Pourtant, depuis le massacre du 6 janvier dernier qui a motivé le déclenchement d’une ‘’opération particulière pour rechercher, traquer et neutraliser les criminels qui ont eu à commettre cet acte odieux dans cette zone bien identifiée’’, les populations vaquent tranquillement à leurs occupations, sur l’étendue de la région. De même que les touristes et étrangers de passage. Le braquage, avant-hier, entre les villages de Karong et Kataba 2, sur l’axe qui mène à Diouloulou, semble relever d’acte isolé. ‘’Je soupçonne une tentative de sabotage de personnes malintentionnées qui veulent nuire au tourisme et à la destination Casamance’’, a déclaré Augustin Diatta, le responsable du Syndicat d’initiative du tourisme qui regroupe les opérateurs touristiques de la région de Ziguinchor.