Les avocats du maire de Dakar ne sont pas seulement convaincus du caractère irrégulier de la procédure enclenchée contre leur client. Ils estiment également qu'il y a une autorité qui tire les ficelles dans cette affaire de détournement de deniers publics.
"Je me suis toujours dit que derrière ce dossier, il y a une main invisible et puissante. Durant toute la procédure, on nous avait dit qu'il (le maire de Dakar) n'avait pas d'immunité. Mais le parquet s'est levé un jour pour demander que soit levé son immunité, reconnaissant par là que Khalifa Sall a été bel et bien bénéficiaire de cette immunité depuis son élection. L'Assemblée nationale elle-même se fourvoie. Les documents qui ont été produits (entre autres, un extrait de la délibération), ne peuvent pas prouver que l'immunité de Khalifa Sall a été levée. Preuve qu'il fait l'objet d'une détention arbitraire", soutient Me François Sarr, qui note que "les vices (de procédure) sont énormes" et qu'il y a un manipulateur derrière toute la procédure.