Faire de ‘’l’économie familiale et sociale un facteur de productivité, de performance et de cohésion sociale pour un Sénégal émergent’’. C’est le souhait des professionnels de l’économie familiale et sociale qui célèbrent les 25 ans de l’Ecole nationale de formation en économie familiale et sociale (Enfefs).
L’Ecole nationale de formation en économie familiale et sociale (Enfefs) a réuni, hier, l’ensemble des professionnels de l’économie familiale et sociale, en passant par le corps des inspecteurs généraux de l’éducation et de la formation. Cela, en prélude à la célébration des 25 ans de l’Enfefs, samedi. Les professionnels ont, après avoir dit les atouts de l’économie familiale et sociale comme facteur de productivité, de compétitivité et de cohésion sociale, énuméré les maux qui guettent le secteur de l’éducation et de la formation. La directrice de l’Enfefs espère que cette journée permettra d’avoir un document de plaidoyer pour voir ce qui entrave l’économie familiale et sociale, et le déroulement, sur plus de cinq ans, des programmes de l’économie familiale et sociale. Vingt-cinq ans après la mise en place de cet établissement, la revalorisation et la réhabilitation du dispositif pédagogique sont prioritaires.
Aujourd’hui, l’Enfefs constitue le seul établissement de formation des formateurs pour les besoins en santé, en agro-alimentaire et en habillement, entre autres. ‘’Le dispositif pédagogique, si nous voyons la configuration de l’Enfefs qui est au service des centres d’enseignement professionnel, les produits que nous formons exercent dans ce centre. Le premier élément devrait faire en sorte que le lieu de travail des produits de l’Enfefs soit en référence avec le centre’’, lance la directrice de l’Enfefs, Maïmouna Kanté Camara, à l’endroit des autorités. Le relèvement du plateau technique est le premier aspect, pour qu’une fois que le formateur sorte de l’Enfefs, qu’il mette en œuvre les apprentissages et ne se sente pas désemparé. Elle note que cette question est prise à bras le corps par le chef de l’Etat Macky Sall et le ministre de tutelle Mamadou Talla. Mais, à son avis, il est toujours bon de rappeler ses préoccupations et de réitérer l’appel. ‘’C’est pour que ça soit uniformisé dans l’ensemble des structures du Sénégal’’, précise-t-elle.
‘’L’Enfefs est le seul établissement au Sénégal’’
Le second appel met en relief les besoins en formation. ‘’De par la réforme que vit le secteur de la formation professionnelle, elle voudrait que tout ce qui est formation professionnelle soit pris en charge par le ministère. Si nous voyons le département de l’économie familiale et sociale, qui a en charge l’éducation et la formation, il englobe la santé, la restauration et l’agro-alimentaire. Nous n’avons qu’un seul centre de formation des formateurs pour couvrir le besoin total du Sénégal’’, dénonce la directrice de l’Enfefs. Pour elle, ce seul établissement ne peut couvrir tout le pays.
Les conclusions de cette journée vont être portées auprès des autorités pour la mise en œuvre de ce document.
Le thème de cet atelier de concertation est : ‘’L’économie familiale et sociale facteur de productivité, de performance et de cohésion sociale pour un Sénégal émergent’’. Fatou Ndiaye, chef du Département économie familiale et sociale, en déduit que l’économie familiale est une discipline carrefour qui contribue à l’atteinte des objectifs de développement durable, par son approche pluridisciplinaire et multisectorielle. Elle intervient, dit-elle, dans le domaine de l’éducation à la santé, du développement durable, de l’environnement, etc.
La directrice de l’Enfefs, Maïmouna Kanté Camara, analyse que le Plan Sénégal émergent comme levier de développement économique est adossé à l’économie familiale et sociale. Donc, la gestion de la famille intervient forcément. ‘’Quand la famille est bien gérée, sa santé, son économie sociale sont bien gérées, c’est sûr que la nation se portera beaucoup mieux’’, assure-t-elle.