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Education - négociations gouvernement/syndicats / Les enseignants restent sur leur faim
Publié le dimanche 21 janvier 2018  |  Enquête Plus
Conférence
© aDakar.com par SB
Conférence de presse du CUSEMS
Dakar, le 21 septembre 2017 - Le Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire du Sénégal (CUSEMS) a rencontré les journalistes pour une conférence de presse. La rencontre a lieu après le conseil syndical national du CUSEMS.
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Il aura fallu 10 tours d’horloge au Premier ministre et aux syndicats d’enseignants pour faire le tour des questions qui minent le secteur éducatif. Des négociations peu fructueuses, du point de vue des enseignants qui ‘’sont restés sur leur faim’’ à propos des propositions du gouvernement.

La rencontre entre les syndicats d’enseignants et le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne a duré, hier, 10 heures. Au final, les enseignants ne sont pas plus avancés, si on en croit leur porte-parole du jour, Sawourou Sène. Il n’y a pas eu d’avancée concernant leur revendication principale, à savoir le régime indemnitaire. ‘’Ce qui nous préoccupait et qui, aujourd’hui, constitue une situation difficile chez les enseignants, c’est le régime indemnitaire. Le Premier ministre nous a dit qu’il ne peut pas, pour le moment, prendre des engagements’’, a-t-il laissé entendre à la sortie des négociations. Le secrétaire général du Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire du Sénégal (Saemss) de souligner que la seule promesse notée est très largement en deçà des préoccupations. Il s’agit de l’indemnité de logement. Sur cette question, le gouvernement, par la voix de Seydou Guèye, pense pouvoir mettre 12 milliards de francs Cfa en janvier 2019, soit 10 %.

Quid de la marche à suivre, après ces négociations peu fructueuses ? Sawourou Sène renvoie la question à plus tard. ‘’Comme vous le savez, nous sommes des mandatés. Nous allons, dans une réunion de plénière avec l’ensemble des organisations syndicales, évaluer ces propositions du gouvernement. Mais nous le disons d’emblée, par rapport au régime indemnitaire, nous sommes restés sur notre faim’’. Le gouvernement, poursuit-il, leur a dit, dans son argumentaire, ‘’comme il y a un niveau salarial élevé pour certains et faible pour d’autres, ils ne savent pas comment faire pour arriver au juste milieu. Je crois que c’est un argumentaire que nous ne pouvons pas accepter. C’est la raison pour laquelle, s’ils disent vouloir ajouter, selon le pourcentage, 6 000 F Cfa seulement sur l’indemnité de logement des enseignants, nous considérons que c’est très en deçà de nos attentes’’.
Toujours selon le syndicaliste, le Premier ministre souhaite rencontrer les syndicats en avril 2018. Avant cette date, les enseignants veulent avoir une rencontre pour faire des propositions de sortie de crise.

La réunion d’hier avait pour objet de faire le suivi du protocole d’accord signé. Ainsi, l’évaluation a porté sur les engagements et l’état de leur mise en œuvre, la prise en compte des professeurs et maîtres contractuels, le paiement des rappels, les validations et les indemnités. Les syndicalistes prévoient de se rencontrer aujourd’hui pour évaluer leur rencontre avec le Pm. Le Pv sera envoyé à l’ensemble des camarades. Ensuite, seulement, ils aviseront de la conduite à tenir.
2018, année d’apurement du stock de projets et actes dormant à la Fonction publique.

Outre la question indemnitaire, celle de la bonne gouvernance a été abordée avec le Premier ministre. A ce propos, le gouvernement a pris des décisions. En premier lieu, concernant le prêt Dmc, l’Etat a décidé que les ayants droit pourront le recevoir à partir de mars 2018. Concernant les lenteurs administratives, le gouvernement promet de faire de l’année 2018 celle de l’apurement de tout le stock des projets et actes qui dormaient à la Fonction publique. Sur la question des passerelles professionnelles, le porte-parole du gouvernement, Seydou Guèye, souligne qu’une réunion sera tenue et le concours pour les passerelles professionnelles dans le moyen secondaire pourrait être convoqué. Aussi, pour le corps des administrateurs scolaires, cette réunion permettra aux enseignants de prendre les meilleures décisions possibles afin que cet accord soit matérialisé.
En ce qui concerne l’habitat, le gouvernement du Sénégal annonce une enveloppe de 3,5 milliards de francs Cfa dès la fin du mois de mars, pour permettre le déménagement ou l’aménagement de certaines zones comme le lac Rose.

Sawourou apporte des éclaircissements pour éviter toute confusion. ‘’Ces questions, si nous les avons considérées de bonne gouvernance, nous avons retenu avec le gouvernement et les enseignants que ces dernières n’ont jamais fait l’objet de grève dans le secteur de l’éducation. C’est important de le préciser’’.
Les six décisions de l’Etat

De son côté, le porte-parole du gouvernement, Seydou Guèye, faisant l’économie de la rencontre, a retenu six points autour desquels des décisions sont prises. Il y a la dématérialisation avec un objectif de zéro dossier dans le circuit, l’habitat social avec une somme de 3,5 milliards de francs Cfa, le règlement des indemnités dues aux enseignants à l’occasion des examens de fin d’année, notamment le Bac. ‘’Sur ce point, il y a un reliquat de 211 810 000 F Cfa qui devra être payé dès lundi, puisque les chèques sont au Trésor’’, dit-il. Désormais, l’Etat prend l’engagement de régler et de payer les indemnités au plus tard le 30 novembre. Il s’y ajoute les 12 milliards pour l’indemnité de logement.

En ce qui concerne les prêts Dmc et toutes les conventions signées avant le mois de juin 2016, le premier décaissement se fera, selon Seydou Guèye, à la fin du mois de mars et jusqu’au mois de septembre. ‘’De façon régulière, toutes les fins du mois, il y aura un décaissement d’au moins 2 milliards. Un système externalisé sera mis en place qui suppose l’intervention de l’Etat afin de garantir un taux de bonification pour la mise en œuvre des prêts Dmc’’, renseigne-t-il.

La date du 25 janvier prochain est retenue avec le ministre de la Fonction publique, Mariama Sarr, pour revoir beaucoup de questions. Seydou Guèye a fait part de l’ambition du chef de l’Etat Macky Sall d’arriver, au cours de cette année, à un programme de zéro abri provisoire, en injectant la somme de 100 milliards de francs Cfa.

AIDA DIENE
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