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Le Sénégal suspend les autorisations de coupe de bois après le massacre en Casamance
Publié le vendredi 19 janvier 2018  |  Xinhua
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© AFP par Rebecca Blackwell
Les forêts du bassin du Congo représentent 90% des forêts tropicales en Afrique et environ 80% de la biodiversité africaine
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DAKAR -- Le président sénégalais Macky Sall a demandé la suspension jusqu'à nouvel ordre des autorisations de coupe de bois en Casamance, dans le sud du pays, où 14 bûcherons ont8 été tués le 6 dernier par des hommes armés, selon un communiqué du Conseil des ministres du pays parvenu jeudi à Xinhua.

M. Sall a aussi demandé au gouvernement de réviser sans délai le code forestier et de diligenter l'enquête, en vue de mettre la main sur les auteurs du massacre et leurs complices.

Les victimes, 14 morts et sept blessés, ont été interceptées par plusieurs hommes armés dans la forêt classée de Bayotte, ont rapporté des media locaux, qui ont attribué le drame à un règlement de compte entre les brigades vertes, chargées de la protection des forêts, et des coupeurs illégaux de bois.

Le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC, rébellion) a condamné ce massacre et démenti être derrière l'attaque. Les indépendantistes ont demandé aux autorités sénégalaises d'"orienter leurs enquêtes vers des responsables administratifs et militaires locaux qui sont à la tête d'un vaste réseau de coupe clandestine et de vente illicite de bois de teck".

Pour sa part, la société civile a appelé l'Etat à prendre des dispositions pour arrêter le trafic illicite de bois.

Les trafiquants "tuent les forêts sud de notre pays, ils doivent par conséquent être poursuivis et punis", a déclaré le président du Collectif de cadres casamançais Pierre Goudiaby Atépa, qui est également un architecte originaire de la Casamance, région en proie depuis 1982 à des conflits.

L'écologiste Haïdar El Ali a de son côté plaidé pour la révision du code forestier, pour que le trafic du bois soit criminalisé. Pour ce faire, il a suggéré la mise en place d'un "Plan Marshall pour l'environnement en Afrique de l'Ouest".

Pour M. Haïder, ce combat doit être porté par le président Sall auprès de ses collègues de l'Afrique de l'Ouest.
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