Sur les allées du Centenaire, les dernières retouches sont entrain d'être faites pour rendre la place attractive en attendant la célébration de la fête de l'indépendance prévue ce 4 avril. La saleté et le désordre ont fait place à une propreté qui donne envie d'assister à la fête.
Méconnaissables, les allées du centenaire le sont. Débarrassées de leurs marchands ambulants, elles baignent dans une quiétude fort contrastée avec l’ambiance qui y sévissait il y a de cela quelques semaines. Calme, Centenaire est presque prête pour accueillir la célébration du 54 éme anniversaire du Sénégal. Pavés de pierre bien balayés, peinture du goudron rafraichie, les allées du centenaire ont fait peau neuve. Les couleurs nationales sont perceptibles de tout bord.
Même les arbres, débarrassés de leurs feuilles et les poteaux électriques n’échappent pas à la furie du vert, du jaune et du rouge. La voie qui mène à la télévision sénégalaise est interdite. Des panneaux de signalisation indiquent aux automobilistes la zone à ne pas franchir. Les innombrables va et vient des piétons sont confinés dans des parties circonscrites par les forces de l’ordre. Seuls des enfants étourdis et des passants démunis de leurs facultés de discernement échappent au contrôle des hommes en tenue décidés à éviter tout dérapage.
Kennedy comme à l’accoutumée
Leur passage a fini par la force du temps à être bien enregistré dans les annales de la célébration du 4 avril. Les majorettes du Lycée John F Kennedy elles aussi, sont en pleins préparatifs. Deux ans sans arpenter les allées symboliques du centenaire, incite à la nostalgie. C'est le cas, au lycée John F Kennedy. L’air joyeux, les 75 demoiselles choisies pour l’occasion regagnent leur école après des heures de répétition à la base militaire de Ouakam. Quelques minutes de répit, et les répétitions reprennent de plus belle, sous le rythme endiablé des batteurs de Doudou Coumba Rose.
Et pour marquer leur retour, les majorettes du lycée Kennedy annonce une chorégraphie en rapport avec le thème « force de défense et de sécurité et développement économique et social ». Pour ce faire, dans leurs prestations, les filles vont former des cercles, symboles de la nécessité de s’unir au Sénégal et une ouverture des bras marquant la solidarité. Un défilé qui sera clôturé par l’hymne national. Etre majorette, ce n’est pas facile « il faut une moyenne supérieur ou égale à 12, et être apte physiquement», indique Yama Diemé Diedhiou.
Calebasse, une des innovations des majorettes
Les filles du lycée Kennedy ne vont pas défiler les mains vides ce 4 avril. La calebasse sera aussi de la partie. Un choix justifié selon la responsable de la chorégraphie « A l’heure où on parle de l’autosuffisance alimentaire, la calebasse est le meilleur symbole. On veut aussi à travers cet outil faire référence à notre culture, car elle est présente dans toutes les rites », explique Yama Diemé. Les majorettes de Kennedy ne seront pas les seules pensionnaires de cet établissement à célébrer ce 4 avril, l’accession de notre pays à la souveraineté internationale, leurs petites sœurs aussi seront de la partie. Très agitées, les enfants sont même plongées dans la cérémonie avant le jour J. Au retour de la répétition, elles continuent d’entonner des chansons sous le regard attentif de leur encadreur, Rokhaya Sarr Ngingue. Chacune d’elles essaie de monter à ses petites amies que la leçon est bien maitrisée.
