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Système de parrainage à la présidentielle de 2019: La Trouvaille pour baliser le chemin de Macky Sall
Publié le jeudi 18 janvier 2018  |  Walf Fadjri L’Aurore
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© Présidence par DR
Le président Macky Sall et son épouse ont voté
Fatick, le 30 juillet 2017 - Le président de la République Macky Sall et son épouse ont voté à Fatick, dans le centre du Sénégal. Les Sénégalais sont appelés à élire les députés de la 13e législature.




Au rythme où vont les choses Macky Sall risque d’être le seul candidat à la présidentielle de 2019.

Après les candidatures incertaines de deux gros calibres en maille à partir avec la justice – Karim Wade et Khalifa Sall – voilà que la mouvance présidentielle veut imposer le système de parrainage consistant à exiger dix mille signatures collectées dans six régions à raison de 500 au moins par région pour tout candidat. Le but de la manœuvre étant d’éviter une pléthore de candidatures qui risqueraient d’éclater les voix et amener Macky sall à un second tour fatal.



Ça manœuvre très fort au sein de la mouvance présidentielle pour remporter la présidentielle dès le premier tour en 2019. Et tous les moyens seront bons pour y arriver. La nouvelle trouvaille de Benno bokk yaakaar qui prend actuellement part aux concertations sur le processus électoral présidées par Seydou Nourou Ba, c’est de proposer le système du parrainage aux candidats en lice pour l’élection présidentielle de 2019. En clair, tout candidat, même investi par un parti légalement constitué, devra chercher 10 000 signatures dans six régions à raison de 500 au moins par région. Une proposition qui a été rejetée ce mardi par les non alignés et les indépendants car étant anti constitutionnelle. En effet, ce système était jusque-là destiné aux candidats indépendants comme Youssou Ndour en 2012. Comme on le voit, à défaut de barrer la route à certains candidats en fixant la caution à un montant hors de portée pour les petites bourses, la mouvance présidentielle veut tout simplement emprunter un chemin détourné pour décourager les adversaires de Macky Sall. Le but de la manœuvre est manifeste : faire tout pour éviter une pléthore de candidatures qui risquent d’éclater les voix au premier tour et ainsi contraindre le Président Sall à aller à un second tour qui pourrait lui être fatal comme Abdou Diouf en 2000 et Abdoulaye Wade en 2012.

C’est dire qu’au rythme où vont les choses, Macky Sall risque d’être le seul candidat à la présidentielle de 2019. Car, après les candidatures incertaines de deux gros calibres en maille à partir avec la justice comme Karim Wade et Khalifa Sall, les futurs candidats, que ce soit Idrissa Seck, Malick Gakou, Abdoul Mbaye, Ousmane Sonko, Cheikh Bamba Dièye et Cie, même investis par leur parti légalement constitué, devront impérativement faire face à un autre obstacle : la redoutable collecte des dix milles signatures réparties dans six régions à raison de 500 au moins par région. Une véritable aberration. D’ailleurs Amsatou Sow Sidibé ancienne candidate malheureuse de la présidentielle n’a pas perdu de vue ce piège de la mouvance présidentielle. «Le parrainage est un fusil à canons pour détruire les parts politiques», dit-elle. «Derrière le parrainage nous sentons qu’il ya une volonté de signer l’arrêt de la mort des partis politiques parce qu’on a vu qu’il y avait des personnes devant être candidates et qui sont en prison. Il y a d’autres formes de blocage avec l’exil. Et la dernière trouvaille pour bloquer des candidatures éventuelles, c’est le parrainage», explique la juriste. La vérité est qu’avec ce système de parrainage peu de candidats éventuels pourront remplir la condition. Car il faudra aussi être bien nanti pour oser prétendre à déclarer sa candidature. Outre l’argent de la caution, les candidats devront débourser beaucoup d’argent pour la collecte de ces dix mille signatures dans les régions du Sénégal. L’opposition n’a donc pas tort de rejeter systématiquement cette idée saugrenue et anti démocratique de la mouvance présidentielle en quittant tout simplement la table des concertations sur le processus électoral. Et soumettre la question à l’arbitrage du chef de l’Etat ne sera qu’une autre entorse à la démocratie. Car dans ce cas d’espèce, le chef de l’Etat, président de Benno bokk yaakaar et candidat de la même coalition, sera mal placé pour trancher en défaveur de son camp. On ne scie pas la branche sur laquelle on est assis.
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