Prévu pour trois jours, l’atelier national de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) sur l’opérationnalisation de la dérogation concernant le traitement préférentiel accordé aux services et fournitures de services des pays moins avancés (PMA) s’est ouvert hier. Son objectif est de permettre aux acteurs du secteur de développer plus de valeur ajoutée en interne et de gagner des parts de marché sur le plan international.
Le Directeur de cabinet du ministre du Commerce, du Secteur informel, de la Consommation, de la Promotion des Produits locaux et des Petites et moyennes entreprises (PME) a procédé, hier, à l’ouverture de l’atelier de trois jours sur l’opérationnalisation de la dérogation de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Laquelle concerne le traitement préférentiel accordé aux services et fournisseurs de services des Pays moins avancés (PMA). Ainsi, la cérémonie s’est déroulée à la Direction du commerce de l’extérieur. Ce, après la tenue de la Conférence des Nations sur le commerce et le développement (CNUCED) en novembre 2017, pour faire l’état des lieux de cette mesure. Selon Augustin Yakhar Faye, en 2014, le Sénégal a bénéficié d’une étude sur certains secteurs de services, dans le cadre de la préparation de la demande collective des Pays moins avancés (PMA). Celle-ci a permis d’identifier les contraintes à l’exportation auxquelles étaiement confrontées les fournisseurs de secteurs de services étudiés. Ainsi, un accord général sur le commerce des services (AGCS) a-t-il été établi.
‘’Les services constituent le secteur le plus dynamique de notre économie. Ils contribuent à plus de 60% au produit intérieur brut (PIB) et représentaient environ 70,5% du total de la valeur ajoutée, en 2015, avec un taux de croissance de 6,8% en 2016. Ils emploient une part de plus en plus importante de la population active, 27,5% du total des emplois en 1990 contre 43,5% en 2015’’, a-t-il fait remarquer. Mais, a-t-il a précisé, malgré ces progressions, le secteur des services dans les PMA a connu quelques difficultés. Et pour les aider à développer plus de valeur ajoutée en interne et dans les marchés internationaux, ‘’l’Organisation mondiale du commerce (OMC) a bien voulu concéder aux services et aux fournisseurs de services de ces pays un certain nombre de dérogations’’. Ce séminaire national va permettre ‘’d’engranger le maximum d’informations utiles aux activités de fourniture de services susceptibles de faire gagner des parts de marché au Sénégal sur le plan international’’.
A en croire le représentant du ministre, Alioune Sarr, cet atelier va permettre de faire un état des lieux des préférences accordées et leur analyse détaillée, de relever les préférences susceptibles d’intéresser les fournisseurs de services sénégalais et leurs modes de fourniture, d’informer les acteurs des services des opportunités offertes et d’initier tout au moins un plan d’actions pour tirer profit de la dérogation sur les services.
Car, d’après Augustin Yakhar Faye, en raison de leur importance pour le développement économique et social du Sénégal, les services occupent une place privilégiée dans le Plan Sénégal émergent (PSE). Du coup, Augustin Yakhar Faye s’est réjoui de la présence de l’économiste à la division du commerce des services du secrétariat de l’OMC, Jocelyn Magdeleine et du consultant et expert en commerce des services, Sékou Falil Doumbouya. ‘’Ils ont répondu favorablement à la demande d’assistance technique formulée par le Sénégal afin d’aider notre pays à tirer profit des préférences offertes par les membres de l’OMC au titre de dérogation de l’OMC en faveur des PMA’’, a-t-il fait savoir.
Pour sa part, Jocelyn Magdeleine a expliqué cette levée de contraintes au motif que tous les membres doivent être traités de la même façon dans le cadre de l’OMC pour les échanges commerciaux. ‘’Et dans le cadre de cette dérogation, certains membres ont décidé d’accorder une dérogation à cette règle à la notion la plus favorisée, afin d’accorder un traitement préférentiel aux services et fournisseurs de services des PMA), a-t-il dit.
AWA FAYE