Le Collectif des enseignants vacataires du supérieur (Cevas) a tenu, hier mardi 16 janvier, un sit-in devant l’agence comptable principal de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Restés 7 mois sans salaires, ils n’excluent pas de marcher vers le palais de la République pour se faire entendre.
Le Collectif des enseignants vacataires de l’Université Cheikh Anta Diop (Cavas) a exprimé son ras-le-bol hier, mardi 16 janvier, au cours d’un sit-in tenu devant l’Agence comptable principal de l’Ucad. Les enseignants vacataires sont, restés 7 mois sans recevoir leur salaire. Face à l’inertie des autorités rectorales et du gouvernement sur leur sort, ils n’excluent pas de marcher vers le palais de la République pour espérer le paiement intégral de leur salaire qu’ils attendent depuis 7 mois.
« Nous avons accompli notre part du travail en donnant des cours, conformément aux charges horaires convenues. Les autorités compétentes, notamment le Recteur et son directeur administratif et financier soutiennent être dépassées par cette situation. Ils nous font savoir que le chèque doit venir du Trésor », explique Dr Babacar Mar. Selon le secrétaire général du Cevas, « cette situation déplorable est inacceptable et inadmissible ».
« Nous allons nous battre avec fermeté, avec tout ce que cela demande pour que justice soit rétablie », dit-il. La coordination du syndicat autonome de l’Enseignement supérieur (Saes) n’était pas en reste. Son coordinateur Ibrahima Dally Diouf a participé au sit-in, non sans rappeler au gouvernement son engagement pris pour le recrutement d’enseignants, afin de combler le déficit du personnel dans les universités publiques.
« Le président de la République avait annoncé lors des concertations nationales sur l’avenir de l’Enseignement supérieur, le recrutement de 300 enseignants échelonnés sur 3 ans. Ils l’ont fait une année », précise Ibrahima Dally Diouf.
Selon Diouf, « le Saes a toujours alerté le gouvernement sur la « vacatérisation » de l’enseignement supérieur. Les enseignants vacataires font au moins le triple des enseignants permanents de l’université. Ce qui n’est pas normal. Etre vacataire devrait être l’exception et non pas la règle ».