Le mur érigé au niveau de la pointe de Fann, pour le compte de l’Ambassade de Turquie, «n’est que l’arbre qui cache la forêt», affirme Pierre Goudiaby Atépa qui révèle par ailleurs que «près de 100.000 m² a déjà fait l’objet d’une attribution».
Selon Pierre Goudiaby Atepa, membre de la «Plateforme des Acteurs pour la Défense du Littoral», qui regroupe SOS Littoral, Green Sénégal, les organisations de défense du littoral, les acteurs du parcours sportif de la corniche Ouest, l’ASC Fann et d’autres structures, «le terrain octroyé à l’Ambassade de Turquie (environ 2000 m²) n’est que l’arbre qui cache la forêt». Il révèle ainsi que la Société MIXA, «tente d’obtenir un permis de construire sur le littoral et a déjà installé une baraque de chantier».
De même souligne le communiqué, «l’espace entre Fann Mermoz et la mosquée de la divinité a déjà fait l’objet d’un morcellement et est distribué». Aussi, souligne le communiqué, «près de 100.000 m² a déjà fait l’objet d’une attribution».
Le Terrou Bi occupe à lui seul «près de 100.000 m², dont la moitié sur la terre ferme». Il dénonce aussi l’occupation «illégale» de la plage du virage par les propriétaires du Magic Land, lesquels «ont édifié un hôtel et complexe commercial» au niveau de la plage pourtant publique.
Aussi, «la Plateforme des Acteurs pour la Défense du Littoral» exige-t-elle «l’annulation de tous les titres qui ont été attribués sur la pointe de Fann et leur affectation au domaine publique maritime». De même que «la démolition de la digue du ‘’Terrou Bi’’ et la libération immédiate de la plage qui jouxte l’établissement». Poursuivant leur plaidoyer, les défendeurs du littoral appellent à «la démolition de l’Hôtel le virage et ses annexes afin de libérer la plage sur laquelle cet édifice a été bâti».
La Plateforme a donné rendez-vous aux défenseurs de la corniche, samedi 12 avril 2014, pour battre le macadam sur le tronçon abritant ces constructions «illégales». Rappelons toutefois que la caravane prévue samedi dernier par la Plateforme, au niveau de la Corniche Ouest, avait été tout bonnement annulée par le Préfet de Dakar. L’argument servi était l’insuffisance d’éléments de police pour encadrer la marche, car étant en pleine préparation de la fête de l’Indépendance.