Les manœuvres en vue de l’élection présidentielle de 2019 sont largement évoquées ce mardi par les quotidiens sénégalais qui s’intéressent également à l’affaire Khalifa Sall, le maire de Dakar, emprisonné et dans l’attente de son procès pour détournement de l’enveloppe de la caisse d’avance mise à sa disposition.
‘’Préparation de la présidentielle : Les grandes batailles politiques de 2018’’, affiche en manchette L’Observateur dont la titraille à la une comprend ces sous-titres : ‘’Les voies qui s’offrent à Macky, Idy, Gakou, Karim et Khalifa – Les stratégies à adopter par la majorité et l’opposition – Les éventuels jeux d’alliance’’.
Il faut se rendre en pages 4 et 5 pour avoir dans le détail des indications sur cette météo politique que l’Observateur analyse avec l’aide de quatre politologues. ‘’Ces experts de la chose politique reviennent sur les grands enjeux de l’année, les stratégies que les partis et coalitions doivent adopter, les coalitions ou alliances possibles’’, note le journal avant de livrer les sentiments de ces analystes à l’endroit des potentiels candidats qui se détachent du lot.
Ainsi, au président sortant, Macky Sall, un des analystes affirme : ‘’il doit veiller au respect des droits et libertés pour atténuer les risques de tensions politiques’’, là où, pour Idrissa Seck conseil lui est donné d’être ‘’plus présent sur le terrain’’, pour Khalifa Sall de ‘’sortir du guêpier dans lequel il est enfermé’’, pour Karim Wade, en séjour au Qatar, de faire ‘d’abord son retour au pays’’ et pour Malick Gakou de ‘’se démarquer de la coalition Mankoo Taxawu Senegall’’.
Sur le même sujet, Enquête dont la une est agrémentée d’une photo de Macky Sall jouxtant trois opposants, arbore ce titre interrogateur : ‘’Qui contre Macky ?’’. En sous-titres, on peut lire : ‘’Khalifa Sall et Karim Wade (presque) écartés de la course de 2018, Macky Sall devra faire face à une écurie d’outsiders – Idy, Gakou, Abdoul Mbaye et Ousmane Sonko, les potentiels adversaires du Président sortant’’.
Au sujet de cette même présidentielle et des supputations qui l’entourent, Walf Quotidien titre : ‘’Présidentielle 2019 : De quoi Macky a-t-il peur’’, là où Le Quotidien affiche : ‘’Youssouf Mbow appuie Bamba Fall : ‘’L’opposition doit s’unir autour de Idy’’ et Sud Quotidien mentionne : ‘’Elimination de Karim Wade de la présidentielle 2019 : Les cadres libéraux mettent en garde Macky Sall’’.
Concernant l’affaire Khalifa Sall, les quotidiens font état de la décision de la ville de Dakar de se constituer partie civile. Ainsi, sous le titre ‘’Procès Khalifa Sall : La ville de Dakar à fond la caisse’’, Enquête écrit : ‘’Le Conseil municipal a autorisé, hier la ville de Dakar à se constituer partie civile, dans l’affaire dite de la caisse d’avance. Il a désigné le président de la Commission administrative et juridique, Moussa Sow, comme son représentant devant toutes les juridictions compétentes, pour juger ce dossier’’. C’est à une très large majorité de 58 voix contre 1 que le Conseil municipal a donné quitus à la ville de Dakar de se constituer partie civile, précise le journal.
Commentant cette mesure, Moussa Sow, le représentant de la ville de Dakar, a confié à Enquête : ‘’Le budget de la Ville de Dakar n’est pas issu de la loi de finances. C’est un budget qui est voté par le Conseil municipal. Nous avons une autorisation financière. L’agent judiciaire de l’Etat devrait nous dire quel préjudice il a subi. L’Etat n’a subi aucun dommage ou intérêts. Il est en train de représenter de fait la Ville de Dakar. Or la représentation de fait en tant que partie civile n’existe pas’’.
‘’Affaire Khalifa Sall : La mairie de Dakar se constitue partie civile (Le Témoin) et ‘’Affaire Khalifa Sall : Bras de fer à la CEDEAO - Le maire de Dakar a porté plainte devant la Cour de justice où il a déposé trois requêtes – L’agent judiciaire de l’Etat, saisi hier, prépare une réponse avant le face-à-face – Questions autour d’une procédure qui intervient à quelques jours du procès à Dakar’’, telles sont les autres manchettes réservées au maire de Dakar dont le procès reprend le 23 janvier et qui est accusé d’un détournement de 1,8 milliard de FCFA.
L’éducation où, selon Le Témoin, l’Etat a une dette de 10 milliards envers les établissements privés, la justice qui a plusieurs dossiers en instance et l’agriculture sont également évoquées par les journaux.
CAT/APA