Le deuil national de deux jours décrétés par le président de la République est bien respecté à Ziguinchor (sud) où les drapeaux de la gouvernance, de la Police, de la Gendarmerie et du Tribunal régional ont été mis en berne à 8 heures, a constaté un reporter de l’APS.
Le réveil a été calme à Ziguinchor. Les différentes artères sont meublées par la horde d’élèves qui regagnaient leurs écoles. Des femmes commerçantes vaquent à leurs occupations. La circulation est fluide. Un vent frais souffle sur Ziguinchor en cette première matinée de deuil national.
Au centre-ville, les drapeaux ont quitté le sommet des mats pour se retrouver un peu au milieu. En ce premier lundi du mois, traditionnellement consacré à une cérémonie de levée des couleurs, les chefs de service régionaux se sont donné rendez-vous à la gouvernance pour la rencontre mensuelle sur l’état d’exécution des projets et programmes publics.
Cette rencontre a finalement lieu dans un hôtel de la place. Elle a été précédée d’une minute de silence.
A l’Université Assane Seck de Ziguinchor, à la place de la levée des couleurs, une cérémonie symbolique de recueillement est initiée par le recteur Courfia Kéba Diawara pour "s’incliner devant la mémoire des 13 victimes du massacre de Borofaye".
L’UASZ qui connaît un mouvement de grève illimité décrété par les étudiants, renoue ainsi avec les grands rassemblements. Le corps professoral, les étudiants et le personnel administratif et technique ont assisté à cette cérémonie de recueillement devant le drapeau national mis en berne
Plusieurs stations de radios ont changé leurs programmes. A la place des émissions musicales, des lectures coraniques ou des émissions sur les évènements tragiques.