Du nouveau dans l’instruction du dossier sur la fraude aux examens du Baccalauréat 2017. L’affaire est devant la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Dakar depuis le 2 janvier dernier. Selon nos sources, c’est suite à l’appel introduit par la défense qui a attaqué l’ordonnance de refus de mise en liberté provisoire des inculpés. Il s’agit de Baye Talla Diallo, Dame Lô, Fatou Bakhoum et Mame Diarra. Le Doyen des juges a rejeté leur demande de liberté provisoire. Maintenant, la balle est dans le camp de la Chambre d’accusation qui doit infirmer ou confirmer l’ordonnance du juge Samba Sall. Dans cette affaire, 43 personnes ont été inculpées, mais seules 17 parmi elles sont placées sous mandat de dépôt. Le reste est sous contrôle judiciaire.
Elles sont poursuivies pour les faits d’association de malfaiteurs, de fraudes aux examens et concours, d’obtention frauduleuse d’avantages matériels indus et complicité. Etant donné que la fraude était motivée par des raisons financières, puisque les épreuves étaient monnayées entre 25 000 et 200 000 F Cfa, le juge Samba Sall a aussi retenu le délit de blanchiment contre le proviseur du lycée de Kahone, Mamadou Djibril Dia, ainsi que contre 3 autres enseignants et 3 agents de l’Office du Baccalauréat. Trois bacheliers de 2016 figurent parmi les suspects, de même que des étudiants et d’autres personnes issues de différentes catégories socioprofessionnelles.
Vingt-trois candidats sont également inculpés, mais ils sont tous en liberté provisoire. Les mis en cause ont été arrêtés, certains par la Division des investigations criminelles (Dic), d’autres par la Section de recherches de la gendarmerie de Colobane. Ces deux entités ont été actionnées par le procureur de la République, après le scandale né de la fuite sur les épreuves de français et d’Histo-géo. En fait, les épreuves étaient entre les mains de certains candidats, avant même qu’ils n’entrent en salle. Ainsi, il y a eu reprise de ces matières incriminées, puis la machine judiciaire a été enclenchée.