L’amicale des cadres de la RTS (ACARTS) juge "tout à fait normal" que des moyens soient mis à disposition de la Radiotélévision sénégalaise par l’Etat pour la couverture de grands événements comme le Mondial de football, "pour des raisons de souveraineté nationale et d’intérêt général", la chaîne publique se présentant comme "le seul organe de presse audiovisuelle nationale sur lequel pèse des obligations et contraintes de service public".
Concernant les droits de retransmission des événements sportifs, "il est important de rappeler que, conformément à ses statuts, la RTS est le seul organe de presse audiovisuelle nationale sur lequel pèse des obligations et contraintes de service public", écrivent les cadres de la RTS dans un communiqué transmis à l’APS, se faisant l’écho de débats nourris au sein de l’opinion nationale.
"Par conséquent, il est tout à fait normal, pour des raisons de souveraineté nationale et d’intérêt général, que l’Etat mette à la disposition de la RTS les moyens nécessaires pour satisfaire tous les citoyens, à l’occasion des grands événements sportifs comme la Coupe du monde et la Coupe d’Afrique des Nations dont les droits de retransmission terrestres s’acquièrent à des coûts exorbitants", argumentent-ils.
L’Etat du Sénégal "ne fait que son devoir d’actionnaire exemplaire, en mettant la RTS dans les conditions d’assurer convenablement sa mission", ont-ils valoir dans ce communiqué signé de leur président, Guillé Niang Touré, l’essentiel étant que "tous les Sénégalais suivent les matchs, sans aucune contrainte sur les chaînes de radios et de télévisions publiques de la RTS".
L’amicale des cadres de la RTS dit tabler à terme sur la "consolidation des acquis et l’amélioration des contenus" de la chaîne publique, en vue d’asseoir "une meilleure confiance entre la RTS et les annonceurs".
S’agissant du marché publicitaire sénégalais, la structure regroupant les cadres de la RTS affirme qu’aucune disposition législative ou réglementaire "ne limite, encore moins, n’interdit au service public de l’audiovisuel de prendre des parts sur le marché publicitaire".
"En l’espèce, ajoute-t-elle, il importe de souligner que l’Etat ne peut pas interdire à un opérateur audiovisuel public d’accéder à la publicité. Tout au plus, il peut réglementer le temps d’antenne réservé à la publicité".
BK