L'Agence japonaise de coopération internationale (JICA) va investir 3 milliards de francs CFA dans le renforcement des capacités sénégalaises concernant le contrôle de la dégradation des sols, a annoncé, mardi à Dakar, son chef de bureau Kuzunao Shibata.
"Nous sommes là pour accompagner ce projet CODEVAL de la coopération technique japonaise qui s’inscrit dans l’un des axes stratégiques nationales du secteur de l’environnement, à savoir la lutte contre la désertification et la dégradations des terres", a-t-il déclaré.
M. Shibata intervenait au cours d’un séminaire national de ‘’partage du bilan à mi-parcours du projet de renforcement des capacités pour le contrôle de la dégradation des terres et la promotion de leur valorisation dans les zones de sols dégradés’’.
Selon le responsable de la JICA, ce projet apporte des réponses aux préoccupations des populations dans ce domaine, grâce notamment à l’expertise et l’expérience japonaises en matière de coopération dans le secteur de l’environnement.
Cette initiative tire aussi parti de la "collaboration active" et de l'implication "effective des différents acteurs concernés dans sa mise en œuvre", a souligné le chef de bureau de la JICA au Sénégal.
Démarré en 2011, pour une durée de 5 ans, ce projet vise le renforcement des capacités par le transfert de technologies et de savoir-faire des agents des eaux-et-forêts et des acteurs locaux concernés par la gestion durable des terres.
"A mi parcours, un certain nombre d’activités a été expérimenté au niveau des sites pilotes dans des villages de Kaolack, Nioro, Fatick et Foundiougne, sur des techniques et mesures relatives à la lutte contre la dégradation des terres et la promotion de leur valorisation", a déclaré Kuzunao Shibata.
Selon M. Shibata, la JICA s’est déjà inscrite dans une dynamique d’optimisation des conditions de réussite du projet. L'agence japonaise s'investit aussi dans la diffusion et la pérennisation de ses activités à travers la réhabilitation envisagée de périmètres forestiers de Nioro et Fimela, sans oublier l’élaboration et la mise en œuvre du plan de diffusion des techniques établies par le projet en utilisant des réseaux de l’éducation.
‘’Ce projet intervient dans un contexte particulier caractérisé entre autres par un manque d’agrégation des expériences et le manque de pérennité des activités menées sur le terrain’’, a-t-il indiqué.