La presse sénégalaise parue lundi se met en deuil, suite au carnage du 06 janvier 2018 dans la forêt de Borofaye à Ziguinchor (Sud), où 13 jeunes partis chercher du bois ont été tués par des éléments armés supposés appartenir au Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc, rébellion), amenant l’Etat a décréter deux jours de deuil national.
«Casamance-13 personnes froidement exécutées dans la forêt de Bayotte par une bande armée : Horreur à Ziguinchor», rapporte Sud Quotidien.
Après la tuerie que le journal EnQuête qualifie de «summum de l’ignominie», Sud Quotidien informe que le Mfdc condamne et dégage toutes responsabilités.
«Deux jours de deuil national décrétés. La classe politique condamne», écrit Sud, dans lequel journal, le chef de l’Etat, Macky Sall demande aux forces de défense et de sécurité de «rechercher les auteurs du carnage et de les traduire en justice».
EnQuête précise que parmi les 13 victimes, dix ont été tuées par balles, deux par armes blanches et un brûlé.
«Le bilan fait état de sept blessés dont un grièvement. Les hommes de César Atoute Badiate (dirigeant du front Sud du Mfdc) désignés du doigt», note EnQuête.
Pour Libération, il s’agit d’ «exécutions préméditées» car, les premiers éléments de l’enquête montrent que tout avait été préparé.
Nos confrères racontent que ceux qui tentaient de fuir ont été achevés, dans certains cas, avec des coupe-coupe ; et que les corps sont déchiquetés.
Ce qui fait dire à L’As qu’il s’agit d’un «abominable carnage», poussant Macky Sall à lancer la traque.
Poursuivant, le journal renseigne que le Mfdc mouille les autorités administratives de la région de Ziguinchor.
«Drame dans la forêt de Bofa (Ziguinchor)-Horrible !», s’exclame L’Observateur.
Le Quotidien parle d’«une réponse sanglante» à l’appel à la paix en Casamance.
Dans Walfadjri, «un miraculé (Amadou Diallo) raconte l’horreur» et affirme : «Quand les rebelles ont commencé à tirer, les gens se sont levés pour tenter de fui. Beaucoup n’ont pas eu le temps d’aller loin. Ils ont été abattus par les assaillants qui étaient une trentaine. Atteint par deux balles, j’ai donné l’impression d’être mort. Après le départ des rebelles, je suis entré dans la forêt pour tente de rejoindre la route».
Diallo poursuit dans Le Soleil : «Ils (rebelles) étaient une trentaine, encagoulés..»