Les éléments de la brigade de gendarmerie de Bounkiling, appuyés par les soldats du 26e Bataillon de reconnaissance et d’appui (BRA) en poste à Boughary, ont procédé avant-hier, dimanche 31 décembre, à la destruction de deux champs de chanvre indien dans la zone du Fogny, sur la façade Nord-ouest du département de Bounkiling. L’espace emblavé de l’herbe qui tue est estimé à 7000m². Le secteur est difficile d’accès et se situe près de la frontière avec la Gambie, selon une source proche de l’enquête. 100 kilogrammes ont fait l’objet de saisie suivie de dépôt à la brigade de gendarmerie, mais les propriétaires des champs ont réussi à prendre la clé des champs.
Avant-hier, dimanche 31 décembre, n’était pas jour de fête pour les gendarmes de la brigade de Bounkiling ainsi que les militaires en poste à Boughary. Par une opération conjointement menée, ils ont fait irruption dans deux champs de cannabis situés entre le village de Diassifar, dans le département de Bounkiling, et celui de Gnalokane, dans le département de Bignona. Avant leur descente sur les lieux, les propriétaires avaient réussi à prendre la poudre d’escampette. Les opérations étaient simultanément conduites par le capitaine Mouhamadou Wade, commandant la compagnie de gendarmerie de Kolda/Sédhiou et le commandant de la position militaire ainsi mobilisée.
Le commandant de compagnie explique que «le premier champ fait plus de 2.600 m² alors que le deuxième est de plus de 4.000m². Il est difficile de faire une estimation exacte de la superficie, mais le cumul peut avoisiner les 7.000m². Nous avons d’abord procédé au dessouchage des plantes avant de les incinérer sur place. Nous en avons ramené 100 kilogrammes. Les auteurs ont du s’enfuir quand ils ont appris qu’il y avait une mission qui arrivait».
Le lieu se situe à 25 kilomètres de la route nationale N°4 qui relie Bounkiling à Ziguinchor et à moins de 5 kilomètres de la frontière avec la Gambie. Cette culture et le commerce de cannabis occupent de plus en plus de jeunes de la zone en raison de l’enclavement doublé de l’insécurité dans cette partie nord de la région de Sédhiou et l’Est de Bignona (Fogny), mais surtout de la rente provenant de la transaction sur le chanvre indien. Les revenus servent à certains de financer le voyage vers l’Europe par des moyens clandestins via la méditerranée ou le désert libyen. L’enquête se poursuit pour en savoir davantage.