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Incendies naufrage, accident, décès et braquages dans les banques: Les larmes de 2017
Publié le mardi 2 janvier 2018  |  Enquête Plus
Incendie
© aDakar.com par DF
Incendie au Parc Lambaye de Pikine
Dakar, le 18 novembre 2017 - Les sapeurs pompiers ont mis plus de 8 heures de temps pour maîtriser le feu qui s`est déclaré au Parc Lambaye et qui occasionné des dégâts estimés à plusieurs centaines de millions de Francs CFA




2017 a été marquée par une série d’incendies et d’accidents mortels. C’était l’apocalypse ! Des personnalités religieuses ont également quitté ce monde. Le grand banditisme s’est encore manifesté.

C’était le 12 avril 2017. Le site du ‘’Daaka’’, à Médina Gounass, fut pris dans le piège du feu. Une catastrophe ! Le bilan est lourd. Pour cette 76e édition du ‘’Daaka’’ (retraite spirituelle), Awa Marie Coll Seck, à l’époque ministre de la Santé et de l’Action sociale, a annoncé 29 décès et près de 70 brûlés. Face à cette tragédie, le président de la République, Macky Sall, décrète un deuil national de trois jours.

Cet incendie d’une rare violence s’est déclaré vers 16 h dans ledit site où se rassemblent chaque année des milliers de musulmans pour des séances de prières. En un laps de temps, les démons du feu ont encerclé presque toute la zone, surprenant pèlerins, sapeurs-pompiers et gendarmes. C’est le sauve-qui-peut. Les membres de l’organisation n’avaient que leurs yeux pour pleurer. Les soldats du feu, également venus en retard, ont été impuissants face à la furie des flammes. Pis, ils ont été confrontés à un manque d’eau dans cet endroit sec et éloigné.

Après le calme, le khalife de Médina-Gounass, Thierno Amadou Tidiane Bâ, s’est entretenu avec les fidèles en ces termes : ‘’Nous devons rendre gloire à Dieu par l’acceptation de qui tout arrive. Tout ce que le bon Dieu décrète, il n’y a personne qui peut s’y opposer. Nous avons vu aujourd’hui l’épreuve dans laquelle Il nous a plongés. Mais nous savons tous également que n’eût été sa miséricorde, les dégâts et pertes en vies humaines auraient pu être plus importants.’’

Les démons du feu toujours présents

L’incendie des Parcelles-Assainies a également plongé tout le pays dans la douleur. Les victimes, issues d’une même famille, ont péri par les flammes. A. Diaz (17 ans), F. Diaz (15 ans), S. Diaz (13 ans), N. Diaz (8 ans) et G. Diaz (5 ans) ont été surpris dans leur sommeil par le feu. A l’origine de ce sinistre, une bougie allumée par leur grand-père Ousseynou Diaz, dans sa chambre jouxtant celle des enfants. Le sieur Diaz va tenter de prendre la fuite avant d’être arrêté et jugé pour homicide involontaire. Il est ainsi condamné à 1 an de prison, alors que le parquet avait réclamé une peine de 2 ans contre lui. Un drame qui a fini de décimer cette famille.

Auparavant, le chef de famille était en détention provisoire à la prison de Thiès pour trafic de chanvre indien. Quant à leur mère, elle avait déserté le domicile conjugal depuis longtemps. Un véritable choc pour ces derniers. D’autant plus que la maman a été, à deux reprises, internée à l’hôpital.

Le 18 novembre dernier, le parc Lambaye a pris feu. Pour la cinquième fois. Loin d’être un incendie meurtrier, il devient jusque-là ‘’le plus impressionnant et celui ayant causé le plus grand nombre de dégâts’’. Trois mille mètres carrés ont été consumés par les flammes qui ont commencé leur démonstration vers 4 h du matin. ‘’Je ne peux pas dire le montant des pertes. Il nous faudra des jours pour le connaitre. Mais cela ne me surprendra pas, si le chiffre atteint des centaines de millions. Je connais des gens qui ont tout perdu’’, avait soutenu un commerçant victime de ce drame. Et lors de son passage devant les députés à l’Assemblée nationale pour le vote du budget de son département, le ministre de l’Intérieur a affirmé que la Senelec a perdu un câble de 90 kilowatt d’une valeur de 7 milliards de francs Cfa dans cet incendie.

La région de Diourbel, non plus, n’a pas échappé à la furie des flammes. C’était le 15 avril, peu avant 22 h. Un incendie d’une rare violence a ravagé le marché central de Diourbel. Les dégâts sont nombreux. Le plus grave dans cette affaire est la mort du sapeur-pompier Waly Diop, né le 23 janvier 1984 à Sindian Wakhal Diam (Fatick). Il a été électrocuté, alors qu’il tentait, avec ses collègues, de venir à bout des flammes afin d’extraire un jeune homme qui s’était perdu dans l’obscurité. Le sous-officier, marié et père de 3 enfants, a certes gagné ce combat, mais pas celui contre la grande faucheuse.

La tragédie de Bettenty

Le 28 juin, le feu a élu domicile au marché central de Kaolack appelé ‘’Mbaaru saaku’’. C’est devenu fréquent dans ce lieu. Les pertes sont estimées à près de 50 millions de francs Cfa. ‘’Nous voulons que les autorités viennent à notre secours, car nous avons vécu beaucoup trop d’incendies dans le marché. L’état du marché est insupportable. Nous, commerçants, avons enregistré des dégâts matériels énormes. Nous demandons l’ouverture d’une enquête pour situer les responsabilités’’, a fait savoir un des propriétaires de cantines. Aussi, s’est-il propagé un incendie le 10 avril au marché Hlm de Dakar. Plus précisément sur les allées Thierno Mountaga Tall à 4 h du matin. Quarante-huit magasins sont partis en fumée, occasionnant des pertes évaluées à des centaines de millions de francs Cfa.

Le village insulaire du département de Foundiougne, Bettenty, est devenu tristement célèbre, avec le chavirement d’une pirogue, le lundi 24 avril. Vingt-et-une ‘’braves’’ femmes ont trouvé la mort dans ce naufrage. Avec 51 blessées. ‘‘On avait profité de la marée basse pour aller chercher des fruits de mer vers 11 h, comme à l’accoutumée. A 16 h passées, la marée a commencé à monter. Le capitaine nous a demandé de nous préparer à rentrer. Quand nous sommes toutes montées, en plus de nos seaux, la surcharge était évidente. On a demandé à Yaya de faire demi-tour pour laisser quelques-unes d’entre nous à quai et de venir nous récupérer plus tard’’, a expliqué l’une des rescapées, Saly Diouf. C’est dans ces circonstances qu’une vague va précipiter la pirogue au fond des eaux, malgré les manœuvres du capitaine de bord. Alertés, les éléments de la brigade de la gendarmerie de Sokone et ceux du groupement des sapeurs-pompiers de ladite localité ont procédé à la recherche des corps sans vie et des survivants. Le mal était déjà profond.

Accidents de la route, viol d’une fille de moins de 2 ans

En 2017, les routes ont été mortelles. Les chiffres font froid dans le dos. Surtout lors de la 123e édition du Magal de Touba. Sur 494 victimes dénombrées, 453 ont pu être assistées par les sapeurs-pompiers. L’horreur a été la disparition brutale de 44 autres, dont quatre personnes à bord de motos-Jakarta. Toutefois, c’est l’axe Diourbel - Mbacké qui a occupé la première place en nombre d’accidents, même si aucune perte en vie humaine n’a été relevée. La route Kébémer - Darou Mouhty a trusté cette année, avec 26 décès dans le drame de Sagatta. Les accidents de la circulation ont également été enregistrés dans le département de Linguère.

Les braqueurs ont également rythmé cette année écoulée. Le Crédit mutuel du Sénégal (Cms) de Liberté 6 a été délesté de plus de 7 millions de francs Cfa. Là où les malfaiteurs ont emporté 2,9 millions de francs Cfa à l’agence de transfert d’argent Wafacash sise à la Gueule Tapée. Une banque établie à Yeumbeul a payé le plus lourd tribut. En janvier, elle a fait l’objet d’un braquage entre 2 et 3 h. Les braqueurs, munis d'armes à feu, ont réussi, d'abord, à neutraliser le vigile avant d'emporter le coffre contenant plus de 111 millions de francs Cfa. Le Cms ‘’Niet Guye’’ de Kasnack, à Kaolack, a aussi été la cible des assaillants. Les malfrats y ont dérobé près de 10 millions de francs Cfa, en plein jour.

Le 18 mai, c’était la colère au quartier de Randoulène, dans la région de Thiès. Une fillette d’à-peu-près un an et demi y a été violée. Après avoir commis son forfait, son bourreau l’a laissée dans une maison abandonnée, à quelques jets de pierre du domicile de ses parents. L’enquête a révélé que le mis en cause est le meilleur ami du père de la petite.

Des religieux au ciel

2017 a également vu le décès de plusieurs hommes religieux. Parmi eux, des khalifes généraux. Douleur et tristesse ont ainsi envahi les fidèles. Le 16 mars, le khalife général des tidianes, Serigne Cheikh Ahmed Tidiane Sy, surnommé ‘’Al Makhtoum’’, s’est éteint. Il avait 92 ans. Son successeur, Serigne Abdoul Aziz Sy dit ‘’Al Amine’’, va le rejoindre six mois plus tard dans l’au-delà, à l’âge de 89 ans. Quelques mois auparavant, le khalife général de Pire, Serigne Moustapha Cissé, l’avait devancé au ciel. C’était le 24 juin. Serigne Abdou Fatah Mbacké, le khalife de Serigne Cheikh Mbacké dit ‘’Gaïndé Fatma’’, est quant à lui décédé le 11 août. Le 9 novembre, le khalife général de Léona Niassène, El Hadji Ibrahima Niasse, a été rappelé à Dieu. Quatorze jours plus tard, la ville sainte de Touba perdait son vice-khalife, en l’occurrence Serigne Bassirou Abdou Khadre Mbacké.
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