L’année 2017 a été particulièrement sanglante au Sénégal. Au-delà des nombreuses tueries dont les causes sont assimilables à des broutilles, les drames ont été à foison.
Mercredi 12 avril 2017. Il est un peu plus de 16 heures. Un incendie d’une rare violence se déclare au Daaka, cette retraite spirituelle d’une dizaine de jours qui se tient à 10 km de la cité religieuse de Médina Gounass. La furie des flammes est telle que celles-ci ne laissent rien sur leur passage. Plusieurs tentes sont réduites en cendres. Dépassés dans un premier temps par la furie des flammes, les sapeurs-pompiers sur place sont parvenus à circonscrire le feu après des heures de lutte. Le bilan est lourd. Dans un communiqué officiel, le porte-parole du gouvernement, Seydou Guèye, indique qu’il y a eu une vingtaine de morts.
Lundi 24 avril. Vingt et une personnes de sexe féminin dont deux fillettes de 12 et 13 ans périssent dans l’embouchure du fleuve Saloum, mortes noyées après le chavirement de leur pirogue aux larges des îles du Saloum. Une pirogue surchargée, en proie à des vents violents, aura causé l’irréparable. Selon un bilan définitif communiqué par les sapeurs-pompiers, 21 femmes sont mortes dans ce naufrage. 51 rescapés ont d’autre part été secourus par des villageois et les pompiers.
Lundi 24 juin, la localité de Houdallaye, dans le département de Ranérou (Matam) sort, malgré elle, de l’anonymat. Ce, à cause d’un drame qui y est survenu, consécutif à des pluies diluviennes. Cinq personnes trouvent la mort dans l’effondrement d’un bâtiment en banco. Cinq autres sont grièvement blessées. Les 10 victimes sont toutes d’une même famille.
Samedi 15 juillet. Alors qu’il était censé être en fête, le stade Demba Diop est le théâtre d’un véritable carnage. L’antre du foot qui abritait la finale de la Coupe de la Ligue qui opposait les Ouakamois aux Mbourois a vécu l’horreur avec l’effondrement d’un mur. Ce, après les violences survenues entre les supporters des deux camps, faisant 8 morts et une centaine de blessés. Mbour paie le plus lourd tribut. La justice ouvre une enquête qui suit toujours son cours et procède à l’arrestation de plusieurs personnes. Le stade, est, quant à lui fermé.
Comme si ces drames ne suffisaient pas à eux seuls, beaucoup d’accidents de la circulation sont dénombrés sur les routes du Sénégal. Sous ce chapitre, les chiffres sont effarants. Le point culminant a été cet accident survenu à la veille du grand Magal de Touba, édition 2017 où
25 personnes ont péri sur l’axe Sagatta-Kébémer.
Sur la route de Saint-Louis, c’est un minicar qui a pris feu alors qu’il transportait plus d’une dizaine de passagers. Après une crevaison et devant l’impossibilité pour le chauffeur de contrôler le volant, le car a heurté un camion d’hydrocarbure. Le choc a déclenché l’incendie. Un premier bilan fait état de plus d’une dizaine de morts dont deux calcinés. Selon un témoin de l’incident, seules deux personnes ont pu s’échapper du feu. La porte bloquée, les autres victimes n’ont pu être extirpées du véhicule à temps.
Ibrahima ANNE