Ablaye Ndao, porte-parole de la famille de l'Imam Alioune Ndao est revenu à la charge. Réagissant à l'issue du procès de son frère aîné qui s'est soldé par le renvoi au 14 février prochain, de l'affaire, il a relevé une politique de deux poids deux mesures dont est victime l'imam. Il dit être chagriné par le fait que l'Etat veuille mater les religieux au lieu de consacrer son énergie à la traque des grands bandits à l'image des auteurs de crimes économiques.
"Quand j'ai vu l'imam dans ce tribunal, j'ai eu mal. Cela m'a fait mal pour la simple raison que les agresseurs, les gens coupables de détournement de deniers publics, ces voleurs de milliards que nous connaissons tous, sont tous libres de leurs mouvements. Idem pour ces personnes épinglées par la Cour des comptes qui vaquent tranquillement à leurs besoins sans jamais s'inquiéter. Les autorités ont fermé les yeux sur ces fauteurs pour consacrer toute leur attention et leurs forces sur des gens qui n'ont eu pour tort que de se mettre à suivre les recommandations divines. Des gens qui n'ont pour activités principales que l'apprentissage et l'enseignement du Saint Coran. C'est cette injustice qui nous chagrine le plus aujourd'hui", a déploré Ablaye Ndao au micro de Seneweb.
M. Ndao a aussi interpellé le président de la République, Macky Sall. "Je l'invite à lâcher prise. Cette action engagée contre l'Imam Aliou Ndao n'honore ni votre personne ni le Sénégal", dira-t-il avant d'inviter les autorités à "cesser d'accuser des personnes de terrorisme alors qu'elles ne sont ni de près ni de loin mêlées aux actions d'organisation d'extrême violence. Nous reconnaissons la puissance et la force de l'Etat du Sénégal. Mais nous sommes aussi convaincus que le Bon Dieu est plus Puissant que tout et que c'est Lui Le Seul Juge. Quiconque profite de sa position pour faire comme bon lui semble, doit se rappeler qu'il sera un jour dans un endroit où les actions de son passé vont le rattraper".
Concernant le renvoi, il a précisé que la famille Ndao s'y attendait. "Ce renvoi était attendu. Cela n'est pas une surprise pour moi. Rien n'était en état. Ceux qui ont en charge l'affaire en étaient parfaitement conscients. Nous voyons à travers cette affaire une volonté étatique de vider à la hâte cette affaire avant la fin de l'année en cours, mais Dieu n'a pas exaucé leur vœu. Leur projet a été voué à l'échec", a souligné le porte-parole de la famille Ndao avant de s'adresser les magistrats en charge de l'affaire.
"Ce que je demande aux juges, c'est de ne pas oublier Leur Créateur dans leur activité. La dignité et l'honneur n'ont pas de prix. Et même des centaines de milliards n'en vaudraient pas le coût. Je les invite tous à ne pas être les marionnettes de certaines autorités. Dieu est le Seul Juge. Je les renvoie au Verset 8 de la sourate At-Tîni (Le Figuier) où Dieu dit : alaysal lâhu biahkamil hâkimîne (Allah n'est-Il pas le plus sage des Juges ?)", dit-il.