L’ouverture du procès d’une trentaine de présumés jihadistes dont l’Imam Alioune Ndao, devant la Chambre criminelle de Dakar est un des principaux sujets évoqués par les quotidiens reçus mercredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Vox Populi ouvre sur "le premier procès de présumés jihadistes au Sénégal et tire : "Ce que dit l’ordonnance de renvoi de l’Imam Alioune Ndao et cie".
"Inculpés pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste et blanchiment de capitaux dans le cadre d’activités terroristes, en bande organisée, d’actes terroristes par menace et complot et d’apologie du terrorisme et financement du terrorisme en bande organisée, imam Alioune Ndao et ses 31 co-accusés seront présentés (ce mercredi) devant la Chambre criminelle spéciale (…)", informe le journal.
S’appuyant sur l’ordonnance de renvoi, le quotidien souligne que "(….) les enquêteurs (précisent) que la tête de pont de ce groupe jihadiste, fortement structuré, avait pour ambition et objectif ultime de créer une sorte de DAESH avec comme refuge la Casamance, la Guinée et la Gambie, avec la bénédiction du prédicateur imam Alioune Ndao".
Ces présumés jihadistes s’appellent "Abou Anwar, Abou Youssouf, Abu Jawaar, Abu Khaled, Abu Moussa, etc", selon Libération qui présente "la saga des Boko haram sénégalais". Ils figurent parmi le lot des terroristes présumés qui seront jugés devant la chambre criminelle à partir de ce mercredi, selon Libération.
Parlant du procès de Imam Ndao et cie, Le Témoin titre "Les barbus battent le rappel des troupes" et annonce que des mesures de sécurité exceptionnelles sont prises au Palais de Justice.
L’As se fait l’écho du "cri d’alerte des avocats de Imam Ndao" qui estiment que "les conditions ne sont pas réunies pour un procès juste et équitable".
Pour Le Quotidien "Imam Ndao et cie (sont) appelés à prêcher la bonne parole" devant la Chambre criminelle et ajoute que "le juge du Tribunal correctionnel de Dakar débute ce matin un procès historique qui va cristalliser toute l’opinion. Dans son rôle, sont inscrits une trentaine de prévenus à l’ombre et à l’isolement depuis plusieurs mois".
"Ils ont en partage des convictions religieuses qui sont supposées fanatiques et qui risquent de saborder la paix sociale dans ce pays salué pour son Islam apaisé. L’adaptation du Code pénal à cette nouvelle situation religieuse montre la détermination de l’Etat à réprimer d’éventuelles activités liée au terrorisme", écrit Le Quotidien.
Enquête s’intéresse à la lutte contre la corruption et parle de "désillusion". "Sa création, selon beaucoup d’experts, avait permis au Sénégal d’améliorer son score dans le classement des pays à l’indice de perception de la corruption. Depuis quelque temps, la montagne d’espérances semble se dissiper. L’Office national de lutte contre la corruption, jour après jour, perd son lustre", écrit Enquête.
Revenant sur les faits saillants de l’année, le même journal souligne que "le secteur de la santé a connu une année à scandales en 2017. "De la panne de la radiothérapie, la saisie de médicaments contrefaits à Touba en passant par la mort de la jeune Aïcha Daillo à l’Hôpital de Pikine, le département a connu une fièvre quasi-permanente (…)", écrit la publication.
En éducation, Le Soleil présente Serigne Khalifa Ababacar Wade, Assane Ndiaye et Abdoulaye Mbow Ndoye "lauréats du Grand prix du chef de l’Etat pour l’enseignant". Les noms de ces lauréats ont été communiqués mardi. La cérémonie officielle de remise de ce prix est prévue jeudi au Grand Théâtre de Dakar.
L’Observateur ouvre ses colonnes au lead-vocal de Super Diamono, Omar Pène. "Omar parle de ses peines", titre le journal. Le chanteur confie entre autres : "J’avais perdu la voix ; j’ai subi trois interventions chirurgicales, je reviens de loin. C’est mon épouse Banna qui m’a le plus soutenu dans ma maladie".