La visite effectuée, ce samedi, sur les chantiers de Dakar Aréna de Diamniadio, et de l’Arène nationale (Pikine) a permis au ministre des Sports, Matar Ba, de constater la bonne progression des travaux des ouvrages dont la livraison est prévue pour juillet 2018.
Les sportifs sénégalais peuvent se réjouir des investissements consentis dans les infrastructures sportives. Le manque d’espaces adéquats pour la pratique d’un sport de qualité a longtemps plombé l’émergence de sportifs sénégalais de haut niveau. Mais ce handicap est en passe de devenir un vieux souvenir. C’est, en tout cas, ce qu’en pense le ministre des Sports, lors de la visite de chantiers effectuée à Dakar Aréna de Diamniadio et à l’Arène nationale sise à Pikine. Selon Matar Ba, ‘’ces infrastructures garantiront un sport performant pour le Sénégal’’. Ces deux grands projets de l’Etat du Sénégal ont mobilisé au total 98 milliards de francs Cfa, soit 66 milliards pour le Dakar Aréna et 32 milliards pour l’arène de lutte. Ce qui fait dire au ministre, qui a exprimé sa ‘’fierté’ et ‘’sa satisfaction’’ à la fin de la visite, que ‘’ces milliards sont investis pour accompagner le sport sénégalais’’.
La tournée a démarré à Diamniadio où les différents chantiers du pôle urbain de Diamniadio ont commencé à dévoiler la face de la future ville. Les ouvriers sénégalais (400 ouvriers) et turcs (300 ouvriers) se démènent afin de terminer l’ouvrage dans les délais, c’est-à-dire juillet 2018. Dans ce sens, l’ingénieur chef de projet à Sogip Sa se dit confiant. ‘’En début janvier, on va entamer le montage de la superstructure en charpente métallique. On est sûr de respecter les délais’’, a assuré Djibril Diop. C’est un complexe sportif multifonctionnel. Grâce à son parquet modulable, l’infrastructure pourra accueillir plusieurs disciplines comme la boxe, le volley-ball, le hand-ball, entre autres. Il est également prévu des activités extra-sportives comme des congrès, des spectacles, etc. L’assiette foncière dédiée au Dakar Aréna est évaluée à 9,5 ha. Le bâtiment proprement dit représente 3,5 ha et a une capacité de 15 149 places. Il y a également 1 000 places parking. Le complexe sera équipé d’ascenseurs et d’escalators. Il y a également des escalators pour les personnes à mobilité réduite.
La situation est presque identique à Pikine. Sauf que là, ce sont des ouvriers chinois qui sont à l’œuvre. Le chantier est très avancé. Ils en sont aux travaux de secondes œuvres. L’Arène nationale aura une capacité de 20 000 places. Sa livraison est prévue pour le mois de juillet, en même temps que le Dakar Aréna.
‘’On ne joue pas avec la gestion et la maintenance’’
Déjà, le ministre des Sports songe aux prochaines compétitions internationales. ‘’On peut donc penser à faire des choses en 2019 (Afrobasket-2019, Ndlr)’’, s’est-il exclamé lors des échanges avec les ingénieurs sur place. ‘’2017 nous permet de nous projeter sur 2018 qui est une année de Coupe du monde, mais qui constitue aussi une étape très importante pour la prise en charge complète des préoccupations des sportifs sénégalais’’, a-t-il ajouté.
Cependant, Matar Ba ne perd pas de vue l’épineuse question de l’entretien des infrastructures sportives. Selon lui, il est inconcevable d’avoir injecté de telles sommes d’argent et ne pas assurer la pérennisation des investissements. Cela implique, dit-il, de changer de ‘’fusil’’, de ‘’méthode’’ par rapport à ce qui se faisait avant. ‘’Ça ne serait pas cohérent de ne pas gérer ces infrastructures. On ne va pas jouer avec leur gestion et leur maintenance’’, a-t-il prévenu. A Diamniadio, a-t-il fait savoir, il existe déjà une société qui gère les investissements. Mais à l’Arène nationale, où c’est dans le cadre d’une collectivité locale, il faudrait, en plus de la Direction des infrastructures du ministère des Sports, mettre en place un ‘’comité de gestion, bien surveiller’’. Celui-ci sera composé de tous les acteurs et sera chargé de ‘’faire rentrer des fonds permettant de continuer les investissements’’. Pour lui, ‘’c’est la voie à suivre’’.