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Responsabilités dans le saccage du rectorat de l’Ucad : Le SAES indexe les «nervis» du recteur
Publié le lundi 25 novembre 2013   |  Le Quotidien


Université
© Autre presse par DR
Université Chekh Anta Diop de Dakar


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Le saccage du rectorat de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) perpétré ce mercredi ne serait pas uniquement l’œuvre des étudiants. On cite les nervis recrutés par le recteur, Saliou Ndiaye, dans ce grabuge. Le Saes demande une enquête approfondie pour situer les responsabilités. Alors que le secrétaire général du Saes, Seydi Ababacar Ndiaye, qui a répété avec le bout des lèvres ces accusations, se dit prêt à témoigner à la police pour tirer cette affaire au clair.

Après le saccage du rectorat de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et l’Institut fondamental d’Afrique noire (Ifan), certains étudiants ont été accusés d’être à l’origine de ce grabuge par l’Assemblée de l’Université. Selon Seydi Ababacar Ndiaye, secrétaire général du Syndicat autonome des enseignants du supérieur (Saes), les choses ne seraient pas aussi simples qu’elles ne sont présentées. Même si M. Ndiaye «préfère ne pas aller plus loin dans cette affaire», il affirme «que ce n’est pas la première fois que les étudiants accusent le recteur de l’Ucad, Saliou Ndiaye d’enrôler des nervis pour les bastonner». Et, dit-il, «ces derniers ont réitéré ces mêmes propos avant-hier» après cet acte. Poursuivant son argumentaire, le syndicaliste soutient qu’il est «un observateur comme la majeure partie de ses collègues». Ce qui les intrigue, ajoute-t-il, c’est la présence de vigiles non identifiables dans l’enceinte universitaire. «Quand nous sommes venus constater ce qui s’était passé au rectorat (Ndlr : les casses), nous n’avions pas vu de vigiles en tenue. Or, quand des agents qu’ils soient militaires ou paramilitaires sont dans l’exercice de leur fonction, ils doivent être obligatoirement en uniforme. Cette question doit être réglée», soutient le responsable syndical.
Quid de la plainte agitée par l’Assemblée de l’université pour tirer cette affaire au clair ? Seydi Ababacar Ndiaye répond : «Des velléités de porter plainte sont soulevées de part et d’autre pour l’instant. Nous ne pouvons pas aller trop loin dans cette affaire. Cependant, je suis prêt à témoigner dans cette affaire si la police veut des témoins», s’engage-t-il fermement. Car, estime-t-il, il est temps que la justice fasse une enquête de fond pour tirer cette affaire au clair. «Quand vous avez plus de 100 mille personnes, la situation, dans un espace non sécurisé, devient plus que dangereuse. Il faut aussi nettoyer le campus de toutes les impuretés physiques, humaines», selon M. Ndiaye. Pour éviter la répétition de tels agissements, le Saes insiste sur la création d’une police universitaire avec un «cahier de charges qui ne soit pas en porte à faux avec les franchises universitaires et académiques». Il a, par ailleurs, demandé «que la police qui occupe présentement les lieux quitte l’Université sinon le Saes ne fera aucun cours».

Ndieang@lequotidien.sn

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