Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, estime que "le respect des droits de l'Homme, l'autonomisation des femmes et la diplomatie préventive sont des éléments essentiels de la prévention des conflits", devenus plus intenses et plus longs.
Devant le Conseil de sécurité réuni mercredi pour débattre des "défis contemporains complexes pour la paix et pour la sécurité internationales", M. Guterres a constaté "un changement quantitatif et qualitatif des menaces" dans le monde.
"Les dangers des armes nucléaires sont à nouveau au centre des préoccupations, avec des tensions plus fortes qu'elles ne l'ont été depuis la fin de la guerre froide", a déclaré le chef de l'ONU, citant d'autres menaces comme le changement climatique, la pénurie d'eau et la cyber-insécurité, selon un communiqué publié mercredi par l'ONU.
Selon M. Guterres, la nature même des conflits armés a évolué : leur nombre a diminué dans le monde, mais ils se sont intensifiés au Moyen-Orient et dans certaines régions d'Afrique. Ils durent également plus longtemps - plus de 20 ans en moyenne, "ce qui signifie que les personnes déplacées passent de plus en plus de temps loin de chez eux et de leurs communautés".
De plus, ces conflits s'étendent davantage à l'échelle régionale et internationale et sont de plus en plus liés à la menace mondiale du terrorisme, en raison notamment d'un "soutien militaire et financier extérieur aux parties en conflit", a souligné le secrétaire général.
L'évolution de la nature des crises, devenues plus difficiles à résoudre, incite donc à changer la façon de les aborder, "à la fois dans la façon de travailler et de travailler avec les autres", a estimé M. Guterres, appelant à resserrer les liens avec les partenaires régionaux comme l'Union africaine et l'Union européenne et rappelant l'importance de la création de la Force conjointe créée par les Etats membres du G5 Sahel.