Somone (Mbour) – Le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Mame Thierno Dieng, a annoncé mardi que son département s’attellera prioritairement, en 2018, à faire en sorte que les populations soient soustraites des conséquences graves du réchauffement climatique.
L’érosion côtière, l’insécurité alimentaire, les catastrophes naturelles, entre autres conséquences du réchauffement climatique, sont les problèmes auxquels compte s’attaquer le ministère, a-t-il dit à Somone (Mbour, ouest).
Mame Thierno Dieng, qui y présidait un atelier de validation des programmes et de l’avant-projet du décret portant organisation de son ministère, affirme que ‘’l’érosion côtière est un phénomène auquel le Sénégal est vulnérable’’.
D’après lui, c’est "une vulnérabilité concevable par rapport à la longueur de ses côtes, 750 kilomètres, mais aussi des îles et des presqu’îles qui sont menacées d’engloutissement’’.
Pour lui, c’est ‘’la conséquence la plus visible du réchauffement climatique au Sénégal’’. Il estime que le ministère de l’Environnement a la responsabilité de résoudre ce problème par trois moyens : l’atténuation, l’adaptation et la résilience.
Par rapport à la coupe abusive de bois, le ministre a rappelé que des dispositions ont été déjà prises et qu’il ne reste qu’à les renforcer. "La première mission que nous avons [menée], a concerné cette coupe abusive de bois, comme nous l’avait instruit le président de la République, Macky Sall’’, a déclaré Mame Thierno Dieng.
Il a signalé qu’’’un diagnostic exact et exhaustif du problème’’ a été fait et les traitements adaptés lui seront appliqués.
‘’Nous allons mettre en place une organisation qui pourra s’adapter à toutes les exigences actuelles et futures de l’environnement, en faisant en sorte que les populations sénégalaises souffrent le moins possible des conséquences désastreuses du réchauffement climatique, parmi lesquelles la remontée du niveau de la mer, qui est à l’origine de l’érosion côtière, un phénomène pour lequel le Sénégal est très vulnérable’’, a-t-il promis.
‘’Un tel objectif interpelle nos talents de sciences et de management des organisations publiques, dans un contexte de quête d’une émergence économique et sociale pour tous’’, a affirmé le ministre de l’Environnement et du Développement durable.
L’Union européenne (UE) appuie le ministère de l’Environnement, pour lui permettre d’adapter les structures à la nature actuelle de ses missions, pour mieux répondre aux nombreux défis environnementaux auxquels doit faire face le Sénégal.
‘’Cette exigence d’efficience et d’efficacité pour laquelle une structure adaptée constitue un pré-requis essentiel, s’inscrit en pleine cohérence avec la recherche croissante de performance au sein des administrations publiques au niveau global, que poursuit également, sur le plan régional, la réforme budgétaire dans le cadre de la transposition des directives de l’UEMOA’’, a expliqué le chef du projet UNOPS AFD-SNOH de l’UE, Noujoud-Asia Ghemri.
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