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Foot - Souleymane Diawara, ancien international du Sénégal: ‘’Il faut arrêter de critiquer et être derrière les Lions’’
Publié le mardi 19 decembre 2017  |  Enquête Plus
Éliminatoires
© aDakar.com par DF
Éliminatoires Coupe du monde 2018: Le Sénégal et le Burkina Faso se neutralisent
Dakar, 2 septembre 2017 - Les Lions du Sénégal ont été tenus en échec par les Étalons du Burkina Faso au Stade Léopold Sédar Senghor de Dakar. Les deux équipes s`affrontaient pour le compte de la 3e journée des éliminatoires au mondial 2018 en Russie.




Il était venu voir les matches de la 4e journée de Ligue 1 sénégalaise joués ce dimanche au stade Léopold Senghor de Dakar. Après les duels, l’ancien capitaine des Lions du Sénégal a bien voulu aborder certains sujets avec les journalistes. Souleymane Diawara s’est montré admiratif de la sélection actuellement dirigée par Aliou Cissé, mais demande à ne pas s’enflammer pour le Mondial-2018.

Vous êtes au Sénégal. C’est pour passer des vacances ou autre chose ?

J’ai ma famille ici, je suis sénégalais quand même, j’ai le droit de venir au Sénégal (rires). Je suis venu voir la famille, un peu le boulot. Et comme c’était le week-end, j’en ai profité pour venir voir les matches.

Vous êtes à Marseille Consolat (club de National, France) aussi. Vous n’avez pas envie de faire quelque chose avec un club sénégalais ?

Ben ! Pourquoi pas ? On en a parlé avec certains clubs. Donc, on voit comme ça se passera pour la suite. Bon, c’est vrai qu’on est là pour parler avec des clubs. Maintenant, c’est un projet, il n’y rien de fait, rien de signé.

Comment vous avez vécu le parcours de l’équipe nationale du Sénégal...

(Il coupe) Mais je suis très fier, j’ai été vraiment très fier. Je suis derrière les Lions, étant donné que c’est Aliou (Cissé), Lamine Diatta et Omar Daf aussi... ça m’a rendu plus fier. Je l’ai les eus au téléphone direct pour les féliciter quand ils se sont qualifiés pour la Coupe du monde. Après, il y eu certaines critiques : ‘Oui, leur jeu n’était pas bon.’ Mais c’est ce jeu-là qui a fait qu’on va aller en Russie. Il faut arrêter de critiquer et être derrière les Lions.

Vous êtes un peu déçu que votre génération ne soit pas allée en Coupe du monde ?

Bien sûr ! Quel est le joueur qui n’est pas déçu de n’avoir pas fait de Coupe du monde ? On sait qu’on avait la qualité pour y aller mais, malheureusement, on n’a pas atteint cet objectif. Ça fait partie du passé, maintenant il faut regarder vers le futur. On sera tous derrière les Lions pour cette Coupe du monde en Russie.

Quelle prétention doit avoir cette équipe en Coupe du monde ?

La même prétention qu’ils ont eue pour se qualifier, simplement. On sait que c’est un groupe de qualité, on peut faire quelque chose là-bas, mais il ne faut pas dire, comme j’ai pu entendre, que c’est un groupe facile (poule H, avec la Pologne, la Colombie et le Japon), que les Lions vont passer facilement. Ils ne vont pas passer facilement, il faut garder le caractère qu’ils ont depuis qu’Aliou (Cissé) a repris cette équipe. Il faut garder le même état d’esprit. Je pense qu’on peut faire quelque chose, mais il ne faut pas commencer à s’enflammer à dire que ce sera facile.

Justement, qu’est-ce qui vous plait le plus dans ce groupe ?

L’état d’esprit et même la qualité technique. Il y a plein de choses qui me plaisent dans cette équipe. En plus, c’est un groupe jeune, il a de l’avenir.

Vous parlez de la qualité, de l’état d’esprit de cette équipe. Vous pensez qu’Aliou a réussi à transmettre...

(Il coupe) Bien sûr ! (il se répète). Il a réussi à amener sa fougue, sa rage. Je pense qu’on l’a remarqué. Même si à la Can (Coupe d’Afrique des nations, Ndlr), ça ne s’est pas passé comme prévu, on a vu une équipe qui avait la rage, qui avait faim.

A quel niveau ce groupe peut encore progresser ?

En football, tu progresses à tous les niveaux, que ce soit dans l’état d’esprit, les niveaux technique et tactique.

L’Afrique, le plafond a été jusque-là les quarts de finale au Mondial. Est-ce qu’en 2018, vous voyez une sélection africaine pouvoir faire mieux ?

Je l’espère. Mais le problème, en Afrique, ce n’est pas que le terrain. C’est un tout. Je vais vous reparler de ces histoires de primes, il va manquer un maillot, un short... Dans les autres équipes, ça ne se passe pas comme ça. T’es payé ! On sait que quand on est compétiteur, on doit être payé. Il ne faut pas que ça travaille dans la tête. Et nous, on sait que le football, ça se travaille dans la tête. C’est plein de choses qui font qu’on n’arrive pas à passer ce cap.

On parle de Kalidou Koulibaly comme l’un des meilleurs défenseurs du monde. Qu’est-ce que vous en pensez ?

C’est un excellent défenseur, mais dire que c’est le meilleur du monde... Il ne faut pas s’enflammer. Vous savez, nous les Sénégalais, on s’enflamme très vite. Mais il fait partie des grands défenseurs. Maintenant, il faut qu’il continue à travailler, il a encore une grosse marge de progression, mais il peut atteindre cet objectif.

La grosse marge de progression, c’est quoi ?

Il y a plein de choses... Je ne suis pas là pour dire ce qu’il faut faire. Après, c’est mon avis à moi, il y a aussi d’autres avis. Peut-être pour les autres, il est le meilleur, il n’a pas cette marge de progression. Mais moi, je pense qu’il a encore une marge de progression et il fera partie des meilleurs défenseurs, s’il continue à bosser, bien sûr !
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