L’historien Aboubacry Moussa Lam a invité, lundi à Dakar, les jeunes africains à faire de la science un moyen de préserver ‘’la conscience historique’’ africaine, pour pouvoir défendre leur continent.
‘’Je recommande aux jeunes africains de s’armer de la science jusqu’aux dents pour pouvoir défendre correctement leur continent’’, a rappelé le Professeur Lam aux étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, qui célébraient leur parrain.
Cette édition 2014, qui a réuni plusieurs universitaires, politiques et autorités étatiques, entre dans le cadre de ‘’La journée du parrain’’, organisée par la Fondation de l’UCAD. Le thème est axé sur ’’Le combat de Cheikh Anta Diop pour la réécriture africaine.’’
’’Cet homme multidimensionnel’’, selon Aboubacry Moussa Lam, ’’a soutenu durant tout son combat que c’est la conscience historique qui permet à un peuple de se distinguer’’.
A ce propos, il a rappelé ces propos de l’historien spécialiste de l’Egypte pharaonique, décédé en 1986: ’’L’importance pour un peuple est d’avoir une conscience historique. Le facteur historique est le ciment qui unit les éléments disparate d’un peuple pour en faire un tout par le biais du sentiment de continuité historique’’.
Le professeur d’histoire et spécialiste de l’égyptologie, Aboubacry Moussa Lam estime que les publications de Cheikh Anta permettront de ’’comprendre pourquoi il a été un adversaire coriace pour ceux qui ne pensaient pas comme eux’’.
‘’On disait que l’histoire africaine est une traduction orale qu’on ne pouvait pas dater, alors il y a remédié en implantant à Dakar un laboratoire fonctionnel en 1966’’, a-t-il ajouté.