Le ministre de la Culture, Abdou Latif Coulibaly, a visité, hier, le complexe cinématographique Sembène Ousmane, sis au Magic Land. Ce joyau comprend trois salles de cinéma numérique haute définition. Sa construction est financée par le Pdg du groupe Saleh, Youssef Saleh, à hauteur de 3 milliards.
Le septième art sénégalais a du succès au plan international. Le manque de salles de cinéma dans le pays rend cependant difficile la diffusion de films acclamés dans les festivals internationaux. La donne peut bientôt changer. Après l’ouverture de Canal Olympia, une autre salle noire, avec 3 écrans, va prochainement ouvrir ses portes au public. Le ministre de la Culture, Abdou Latif Coulibaly, a procédé, hier, à une visite pré-inaugurale à ce joyau qui, selon lui, va réconcilier les Sénégalais avec le cinéma.
‘’Je suis convaincu que le cinéma revivra chez nous. Il n’y a pas de raison que cela ne soit plus possible. Vous avez donné ce beau complexe à notre pays, ce qui signifie que vous allez participer de façon décisive à faire revivre le cinéma au Sénégal’’, déclare le ministre après avoir visité les lieux.
Ce complexe, financé à hauteur de 3 milliards par le Pdg du groupe Saleh, Youssef Saleh, est bâti dans une infrastructure qui comprend une salle de thé et de confiserie, une salle d’animation, une salle de jeux et trois salles de cinéma. La première salle est baptisée Safy Faye. Elle comporte 130 places. La deuxième porte le nom de Djibril Diop Mambety et compte 450 places et, en troisième lieu, une salle qui a la particularité de diffuser en 3D dédiée aux enfants, porte le nom de Soukeyna Saleh, la fille du directeur général, disparue en 2013 à l’âge de 13 ans.
‘’Toutes ces salles sont ultramodernes, entièrement climatisées, disposant d’équipements perfectionnés. Nous avons des 2D, 3D entre autres’’, explique le directeur du Magic Land Abdoulaye Fall.
‘’Le complexe Sembène Ousmane n’a absolument rien à envier…’’
Abdou Latif Coulibaly promet que le département qu’il dirige s’impliquera de la façon la plus décisive dans le but de faire vivre les complexes cinématographiques. ‘’Le complexe Sembène Ousmane n’a absolument rien à envier aux grandes salles de cinéma qu’on trouve à Paris, à New York où à travers le monde. Ils ont mis en place une technologie de dernière génération. Des salles de projection avec la technologie Barco et Cristi projection Dcp. Des Hd 20 qui sont les technologies utilisées à l’étranger. Vous avez, de façon remarquable, relevé le défi à côté du gouvernement’’, indique le ministre.
L’initiateur de ce projet a annoncé la construction d’autres complexes cinématographiques du même standing, notamment à Kaolack, à Ziguinchor, à Saint-Louis et à Thiès. En attendant, il faut inaugurer celui de Dakar. Cela se fera avant la fin de ce mois, a-t-on annoncé, et le chef de l’Etat y procédera.
Pour le directeur de la Cinématographie Hugues Diaz, le véritable défi pour des salles pareilles, c’est que la programmation soit plus rigoureuse avec des films qui sortent du box office, des films commerciaux, des films qui ont le reflet de nos valeurs et de nos patrimoines, mais également des films d’auteurs. Il estime important d’en faire un espace d’éducation, d’instruction et d’épanouissement.