Dans l’administration sénégalaise, plus on vieillit, plus on veut rester en place. Et c’est au niveau de directions générales que les gérontocrates et gourous s’accrochent solidement à leurs postes ad vitam aeternam. Certains DG partis à la retraite font de la résistance, malgré les règles de bonne gouvernance et l’impatience de la relève. Abdoulaye Mbodj DG de l’Aibd, Amadou Samba Kane DG de la Lonase, Siré Dia, DG de La Poste, Oumar Diop de la Sar, Racine Talla de la Rts et Socé Diop Dione, Directrice de l’Agence de construction des bâtiments et édifices publics. Ils sont tous à la retraite mais refusent de quitter le pouvoir, ses ors, ses avantages et privilèges. Les autres institutions ne sont pas en reste, mais la figure marquante de cette dérive gérontocratique est sans nul doute l’exemple de Soce Diop Dione, qui ne laisse transparaître aucun indice de sa volonté de se retirer de la gestion de la stratégique et juteuse Agence de construction des bâtiments et édifices publics.
Soce Diop Dione, une « pouvoiriste » coupable de gestion cataclysmique
Actuellement, la vieille dame mène un bras de fer avec son ministre de tutelle qui, selon certaines sources, voudrait la faire remplacer. Mais elle s’accroche tant bien que mal à son poste juteux, préférant même laisser filer le poste de député qu’elle avait récolté lors des dernières législatives. Pis la gestion 2015 de l’agence de construction des bâtiments et édifices publics dirigée par la même retraitée Socé Diop a été mise en cause par un rapport d’audit de l’autorité de régulation de marchés publics (ARMP). Au delà de sa gestion gabegique et patrimoniale, Soce Dione Diop ne tient plus sous le faix de l’âge. Malheureusement, ce cas n’est pas isolé, car des sexagénaires comme la pauvre Soce Dione Diop, sont légion dans le sérail.
Leur incapacité physique et même intellectuelle est visible chaque jour, et du coup se posent des questions : la retraite serait-elle un défaut ou un pêché dans la société politique sénégalaise ? À voir le nombre de vieillards, pour la plupart des grabataires, qui sont encore aux affaires, on serait tenter de répondre par l’affirmative. Il n’est aucune institution de la République où ne trônent un de ces pépères dont l’âge moyen oscille aujourd’hui entre 60 et 78ans. Présidence de la République, Assemblée nationale, Conseil économique et social, corps de la Magistrature, Conseils d’administration des sociétés publiques et autres organismes étatiques sont autant des repaires où viennent se réfugier les séniles supposés avoir atteint la limite d’âge du départ à la retraite. Au bout du compte, nous constatons, en examinant toutes les hypothèses, que le maintien ou le rappel de ces alter du clan du 3eme âge ne manquera pas d’avoir un impact des plus négatifs sur la gestion du pays par les générations futures.
Siré Dia, l’autre gérontocrate fautif de mauvaise gestion
La nomination de Siré Dia, en sa qualité de Directeur général de La Poste, en décembre 2012, avait suscité beaucoup d’espoir au sein de l’entreprise, qui venait de tourner la page brouillonne de son prédécesseur. Quatre ans après, la déception est le sentiment le mieux partagé dans la boîte qui emploie près de 3000 agents. Pape Siré Dia enfonce la Poste dans le précipice à travers la substitution d’emploi, des recrutements déraisonnables et exagérés qui ont fini par plonger la poste dans l’imperfection, l’insuffisance de capitaux propre et d’endettement fiscale a plus d’1milliard plus précisément 1 025 684 691 FCFA établit dans le document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) 2016-2018 datant du mois de juin 2015 du Ministère de l’Economie et des Finances.
Sans oublier de citer le rapport de l’OFNAC où le groupe Sn La Poste et son directeur général, Pape Siré Dia ont été épinglés pour faux et usage de faux sur l’acquisition de fournitures de bureaux, au groupe Postfinance.
Une mauvaise gestion confirmée par son ex collaborateur Gilbert Samb actuel agent contractuel de la poste qui dans une vidéo diffusée par plusieurs sites internet, dévoile les dérives de Pape Siré Dia qui lui avait promis un embauchement plus 5 contrats pour sa famille, il l’a accusé de recrutements clientélistes, politiques de personnes sans diplômes et enfin certifier la dette de plusieurs milliards du groupe SN poste qui n’eut été le subventionnement de l’Etat aurait fermé ses portes.