Économie
Le mécanisme de financement de la Chine arrange l’Afrique, selon un ministre sénégalais (INTERVIEW)
Publié le vendredi 15 decembre 2017 | Xinhua
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DAKAR -- Le mécanisme de financement de la Chine arrange les pays africains, a affirmé jeudi le ministre sénégalais en charge du Développement du réseau ferroviaire, Abdou Ndéné Sall.
Dans un entretien avec Xinhua, en marge de la cérémonie d'ouverture d'une conférence à Dakar sur la croissance économique africaine face aux enjeux infrastructurels, le ministre sénégalais a souligné que la plus grande contrainte pour le continent africain est le financement des infrastructures.
"L'un des problèmes majeurs du continent demeure l'insuffisance d'infrastructures et les problèmes d'accès à l'énergie qui freinent largement les perspectives de croissance et la réduction de la pauvreté. Les besoins sont considérables en particulier dans les secteurs du transport, de l'énergie, de l'eau et des TIC", a-t-il ajouté.
"Nous n'avons pas beaucoup de ressources et nous comptons sur l'investissement étranger. La Chine a un mécanisme de financement à travers l'Eximbank, qui nous arrange. C'est pourquoi, les pays africains travaillent avec la Chine", a-t-il affirmé.
"Nous avons beaucoup de projets avec les partenaires techniques et financiers ainsi que les institutions de Brettons Woods que sont la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI). Mais, la Chine vient en complément", ajouté M. Sall.
Le monde est pour lui, dans un triangle de "globalisation gagnante" avec l'Afrique qui a des défis et des opportunités, l'Occident qui a la technologie et l'Orient qui a le capital.
"C'est pourquoi, qu'il faut nous les Africains que nous nous préparions. Il faut qu'on essaie d'avoir un cadre de gouvernance sobre, des objectifs clairs, des projets définis qui permettront d'attirer les investisseurs publics et privés comme la Chine", a préconisé le ministre sénégalais.
Aujourd'hui, a-t-il poursuivi, le développement des infrastructures constitue une opportunité décisive pour favoriser l'intégration des Etats africains dans l'économie mondiale de même que la réalisation des objectifs d'émergence. La réalisation des infrastructures durables et de qualité contribue effectivement à la croissance économique inclusive, a-t-il souligné.
La conférence sur les bâtiments et travaux publics, qui se termine vendredi à Dakar, a pour objectif de créer une plateforme où les acteurs tels que les banques, les secteurs de l'énergie, des télécommunications et du transport, pourront identifier conjointement les opportunités, créer des synergies et relever les défis des pays africains face à une nouvelle trajectoire de développement durable.
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