Regrettable affaire de détournement de deniers publics ou procès politique destiné à éliminer un challenger gênant en vue de la prochaine présidentielle ? À quelques heures de l’ouverture du procès du député et maire de Dakar, Jeune Afrique fait le point sur les faits reprochés à Khalifa Sall.
Les trois magistrats désignés pour juger Khalifa Sall, dont le procès doit s’ouvrir le 14 décembre au Palais de justice de Dakar, devront déterminer si celui-ci a profité de ses fonctions de maire de Dakar pour détourner 1,8 milliard de francs CFA (2,7 millions d’euros).
Le rapport de l’IGE
L’accusation qui lui vaut de comparaître à partir de ce jeudi 14 décembre trouve son origine dans un audit conduit en 2015 par l’Inspection générale de l’Etat (IGE) dans les finances de la municipalité. À l’époque, les agents de l’IGE – un organisme placé sous le contrôle « direct et exclusif » du président Macky Sall – s’intéressent particulièrement à une « caisse d’avance », réglementée par un arrêté du 31 janvier 2003, ayant pour objet de couvrir des dépenses destinées essentiellement aux « populations nécessiteuses ».
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