Dakar (Sénégal) - Différents experts sénégalais et africains ont souligné, lundi à Dakar, le rôle fondamental des microscopistes pour l’éradication du paludisme.
« Le Sénégal est dans la phase de pré-élimination du paludisme. Ce qui fait que les cas de paludisme deviennent de plus en plus rares. C’est pourquoi, il faut des microscopistes bien formés pour diagnostiquer et traiter ces cas intelligents», a dit le professeur Daouda Ndiaye de l’Hôpital Aristide Le Dantec de Dakar.
Il s’exprimait à l’ouverture du 6ème cours international OMS d’accréditation des Microscopistes du paludisme du 11 au 15 décembre 2017. Il regroupe 12 microscopistes sénégalais, et le 7ème cours qui démarre le 18 décembre réunira également 12 autres techniciens en microscopie.
Le cours est organisé par le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP), en partenariat avec le Service de Parasitologie et de Mycologie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
«Dans les stratégies d’élimination du paludisme il est extrêmement important de s’assurer de l’expertise des techniciens des laboratoires dans leur capacité à détecter, identifier et quantifier les portages parasitaires», a dit le professeur Ndiaye, directeur du 6ème cours OMS.
Selon Dr Renion Saye, facilitateur dudit cours, cette formation a pour but d’améliorer la qualité de la prise en charge du paludisme au niveau opérationnel.
Cette formation cible les techniciens des laboratoires des districts et des hôpitaux. Elle vise à évaluer les compétences des techniciens de laboratoire sur le diagnostic microscopique du paludisme, à renforcer les capacités des techniciens de laboratoire sur le diagnostic microscopique, et à partager avec eux les bonnes pratiques en matière de diagnostic microscopique du paludisme…», a expliqué Dr Saye.
Selon Dr Ibrahima Diallo, chargé de la prise en charge des cas au Pnlp, il faut rompre avec les méthodes classiques de diagnostic dans ce contexte où les cas de paludisme deviennent très rares. «Il faut donc les diagnostiquer efficacement et les traiter afin de rompre définitivement la chaîne de transmission», a dit Dr Diallo.