La Mauritanie, dans un communiqué rendu public vendredi à Nouakchott, a « dénoncé avec force » la décision du président américain, Donald Trump, de « reconnaître El Qods comme capitale d'Israël et d'y transférer son ambassade ».
Emanant du ministère mauritanien des Affaires étrangères, le communiqué a également exprimé le « refus absolu de toutes les conséquences liées à cette décision et ce qu'elle comporte comme atteinte aux sentiments, eu égard à la place d'El Qods spirituelle et historique auprès des peuples arabes et islamiques et des épris de paix dans le monde ».
Selon le communiqué, la voie de l'unilatéralisme par le biais des « décisions contraires à la légalité internationale » ne peut jamais changer la situation juridique de la ville d'El Qods- Echerif qui repose sur un certain nombre de résolutions du Conseil de sécurité.
Le texte a notamment cité la résolution n° 242 en date de 1967 qui appelle au retrait des territoires occupés en 1967 et la résolution n° 478 en date de 1980 refusant la déclaration du gouvernement israélien relative à l'annexion d'El Qods et son statut de capitale d'Israël.
Il a en outre rappelé, dans le même contexte, que la communauté internationale a exprimé à mainte reprises son refus de reconnaître tout changement opéré par Israël sur les frontières de 1967, y compris El Qods, hors du cadre des négociations, conformément à la résolution du Conseil de sécurité n° 2334 en 2016 et aux résolutions de l'Assemblée générale y afférentes.
Pour le ministère mauritanien des Affaires étrangères, le non-respect de la situation actuelle juridique d'El Qods- Echerif conformément à la volonté collective internationale, est de nature à conduire, « en plus de l'accroissement de l'ampleur de la crise qui existe dans la région, à l'anéantissement des efforts internationaux visant à réaliser la paix entre les parties palestinienne et israélienne sur la base de la coexistence pacifique et de la création de l'Etat palestinien indépendant avec pour capitale El Qods Est ».
La décision américaine « est de nature à accroitre le niveau de la tension dans la région et à menacer la paix internationale, ce qui ne sert personne », conclut le communiqué.