Les mesures annoncées par les autorités sanitaires sénégalaises pour prémunir le Sénégal du virus Ebola, actuellement présent en Guinée, font le menu des quotidiens parvenus lundi à l’APS, avec d’autres sujets dont ceux relevant de la traque des biens présumés mal acquis.
‘’Le Sénégal ferme ses frontières sud et met en état d’alerte ses services sanitaires’’, annonce le quotidien national Le Soleil. ‘’Aucun cas suspect ou confirmé n’est signalé au Sénégal’’, ajoute-t-il cependant, en citant le ministre de la santé et de l’Action sociale, Awa Marie Coll Seck.
‘’Pour la prévention du virus Ebola, le Sénégal se prépare à toutes les éventualités. Il a pris une batterie de mesures allant de la prévention à la prise en charge des malades, et à l’enterrement d’éventuels morts’’, informe le journal.
‘’La fermeture des frontières sud, la suspension temporaire des marchés hebdomadaires et l’indentification des salles d’isolement font partie, entre autres, des décisions prises par le gouvernement sénégalais’’, ajoute Le Soleil.
‘’Il n’y a pas encore de cas de fièvre Ebola confirmé ni suspect au Sénégal. Néanmoins, les services de prévention sont-ils en alerte maximum pour veiller au grain’’, note de son côté le journal Le Quotidien.
‘’C’est en substance les assurances données hier (dimanche) par le ministre de, la Santé et de l’Action sociale’’, lors d’un point de presse consécutif à des ‘’rumeurs de cas enregistrés par le Sénégal et relayés à travers les réseaux sociaux’’, ajoute ce journal.
Au cours de cette rencontre avec les journalistes, le ministre de la Santé et de l’Action sociale a déclaré 103 cas de virus Ebola ont été jusque-là enregistrés en Guinée, avec 66 décès, soit un taux de mortalité de près de 64%.
Selon Le Populaire, un plan de riposte a été mis en place, avec des salles d’isolement identifiées et équipées pour parer à toute éventualité. S’y ajoute qu’une équipe spéciale disponible 24h/24 a été mise en place, si l’on en croit ce journal.
Malgré tout, l’Etat ‘’craint des failles’’, souligne Walfadjri. Des ‘’menaces’’ pèseraient ainsi sur le ‘’daaka’’ de Médina Gounass, du nom d’une retraite spirituelle annuelle qui se tient dans ce village religieux situé dans le département de Vélingara, dans le sud du pays, une zone frontalière de la Guinée.
‘’Les multiples points de passage secondaires le long de la frontière entre le Sénégal et la Guinée de même que le daaka de Médina Gounass représentent des canaux dangereux par lesquels le virus Ebola peut entrer dans le pays’’, observe Walfadjri.
‘’Il s’agit de grosses failles au dispositif sécuritaire mis en place par le gouvernement du Sénégal et auxquelles les autorités promettent d’apporter des réponses’’, souligne le journal.
Pour le reste, la traque des biens présumés mal acquis revient de plus belle au-devant de l’actualité, avec la sortie du week-end du Premier ministre Aminata Touré, invitant les mis en cause et leurs soutiens à faire profil bas. Mme Touré a assuré que les procédures engagées dans ce cadre vont aller à leur terme.
‘’Trouvez-vous de bons avocats’’, affiche Le Quotidien par exemple, reprenant une adresse du Premier ministre aux mis en cause, essentiellement des dignitaires du régime de l’ancien président Abdoulaye Wade, dont le fils Karim fait partie des personnes inculpées et placées sous mandat de dépôt, ainsi que l’ex-sénatrice Aïda Ndiongue.
‘’Le Premier ministre annonce que le gouvernement ne décèlera pas la cadence de la traque des biens mal acquis. Mimi Touré conseille à certains dignitaires de l’ancien régime notamment, qui crient à l’+acharnement+, de +se trouver de bons avocats+’’, écrit Le Quotidien.
‘’Les voleurs doivent se taire’’, renchérit La Tribune, schématisant quelque peu les propos du Premier ministre. ‘’Le temps des milliardaires faciles est révolu’’, reprend Le Populaire, qui cite également le chef du gouvernement sénégalais.
‘’Ce sont souvent les voleurs qui crient aux voleurs (…). Ils n’ont qu’à faire profil bas et se trouver de bons avocats’’, a déclaré Aminata Touré, avant d’ajouter : ‘’Nous invitons la justice à rester de marbre, à garder sa souveraineté.’’
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