Ancien ministre des énergies renouvelables, Louis Seck reste un acteur avisé du secteur. Très attentif à l’évolution dans ce domaine, il a soutenu ce mardi à Kaolack que le Sénégal, avec 70 Mgw produits en énergie solaire, est dans le peloton de tête en Afrique au sud du Sahara. Il était venu présider la signature d’une convention entre l’Ong Energie 4 impact qu’il dirige et la mutuelle d’épargne et de crédit de la chambre de commerce de Kaolack.
La politique de diversification des sources d’énergies du Sénégal est louée au-delà des tenants du pouvoir. C’est le cas de l’ancien ministre des énergies renouvelables sous le magistère des libéraux, Louis Seck. Cet universitaire et maire de la commune de Palmarin est aujourd’hui le coordonnateur pays de l’Ong britannique Energie 4Impact créée lors du Sommet mondial du développement durable de Johannesburg en 2002. Cet organisme de bienfaisance cherche à réduire la pauvreté en Afrique grâce à un accès accéléré aux produits et services énergétiques modernes. De passage à Kaolack dans le cadre d’une convention de partenariat avec la mutuelle de crédit et d’épargne de la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Kaolack (Cciak), il s’est prononcé sur l’évolution du secteur. « Aujourd’hui, je note avec fierté que notre pays développe une politique stratégique de diversification de ses sources d’énergies. Il y a aujourd’hui trois projets de centrale photovoltaïque qui produisent 70 Mgw. Une performance qui place notre pays en avance dans ce domaine en Afrique au sud du Sahara. Sous peu une centrale éolienne sera aussi opérationnelle, ce qui nous rendra davantage moins dépendant des énergies fossiles », a analysé l’ancien ministre. Une réussite d’autant plus remarquable à ses yeux, au regard des récentes découvertes de gaz et de pétrole qui pouvaient perturber l’option du mix énergétique prise par le régime du président Macky Sall. « L’effet dévastateur des énergies fossiles sur l’environnement, notamment dans le changement climatique, devrait nous inciter à promouvoir davantage les énergies propres en vue de nous projeter dans le cadre d’un développement durable susceptible de nous conduire vers l’émergence », a-t-il préconisé, en marge de la cérémonie de signature d’une convention de partenariat avec l’institution de financement décentralisée.
Un dispositif qui va permettre l’intégration de l’accès à l’énergie des opérateurs économiques de la région dans leurs différents plans d’affaires. « La prise en charge du volet énergie à travers des facilitateurs mis à leur disposition par le projet pourrait induire une valeur ajoutée importante pour les opérateurs économiques dont les plans d’affaires sont éligibles aux fonds de garantie mis en place avec la Mecciak pour financement. C’est une approche novatrice qui pourrait être étendue après une première phase dans la mise en œuvre», a laissé entendre, pour sa part, M. Guiranti Doumbouya, directeur de l’institution de microfinance, à l’issue de l’échange des actes scellant le partenariat avec l’Ong internationale.