Le directeur de Cabinet du ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mamdou Ibrahima Lo, a rappelé hier, lors de cérémonie d’ouverture des assises sur la mobilité urbaine, les différents projets structurants que le Sénégal est en train de mettre en œuvre pour régler la problématique des transports urbains.
Se déplacer dans l’agglomération dakaroise est aujourd’hui devenu un casse-tête pour ses habitants. L’offre en transport est insuffisante surtout pendant les heures de pointe. Cette situation s’explique, selon le président de l’assemblée plénière du Cetud, Amadou Seydou Ba, par le fait que la région de Dakar regroupe l’ensemble des activités économiques du pays. Une situation qui entraîne un exode massif des populations du monde rural vers la capitale sénégalaise.
Dakar qui représente 0,3% du territoire national abrite 3,43 millions d’habitants, soit 23% de la population totale du pays. Par ailleurs, pour faire face au problème de la mobilité urbaine dans la grande agglomération de Dakar, le Conseil exécutif des transports urbains de Dakar (Cetud), en partenariat avec l’Association des maires du Sénégal (Ams), la Banque mondiale et le Programme de politiques de transport en Afrique, a organisé les premières assises territoriales sur la mobilité urbaine hier. L’objectif de cette rencontre qui va se tenir sur deux jours (4 au 5 décembre 2017) est de « définir des orientations stratégiques et des actions concrètes assortis d’un engagement ferme des différentes parties prenantes pour l’avènement d’une mobilité durable au service d’un développement urbain harmonieux », informe le président de l’Assemblée plénière du Cetud, Amadou Seydou Ba.
Le directeur de cabinet du ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mamadou Ibrahima Lo, qui a présidé la cérémonie d’ouverture des assises, indique qu’avec la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent (Pse) et de l’Acte 3 de la décentralisation, le Sénégal est en train d’apporter une amélioration aux conditions de déplacement des populations dans la région de Dakar. D’après M. Lo, le président de la République accorde « une importance capitale » au secteur des transports et à la mobilité urbaine. C’est la vision qu’il a du secteur des transports qui explique, dit-il, le volume conséquent des investissements prévus dans le Pse pour financer des projets structurants dans le domaine des transports, notamment le Train express régional (Ter) et le Bus rapide transit (Brt). Le Brt et le Ter, renchérit Amadou Seydou Ba, vont profondément « reconfigurer l’offre de transport public dans l’agglomération de Dakar ». « Ces deux projets structurants qui sont au cœur de notre ambition d’émergence portée par le président de la République, Macky Sall, à travers le Pse vont révolutionner de manière considérable le transport urbain de masse dans l’agglomération de Dakar. Ces deux modes de transports vont augmenter le niveau de service du système de transport en commun en améliorant la qualité et le confort des déplacements des usagers », explique M. Ba.
Décongestionner Dakar
Au-delà du Ter et du Brt, le gouvernement du Sénégal est en train de mettre en œuvre d’autres projets, notamment le renforcement du parc de « Dakar Dem Dikk », le renouvellement du parc urbain des cars rapides et « Ndiaga Ndiaye », l’aménagement et le bitumage de la Voie de dégagement nord (Vdn) ou l’élargissement de la route des Niayes, entre autres.
Le représentant de l’Association des maires du Sénégal, Alé Lo, a salué les « efforts » du gouvernement pour résoudre l’équation de la mobilité urbaine à Dakar. Mais, selon le maire de Taïba Ndiaye (Tivaouane), la territorialisation des politiques publiques devraient traduire une déconcentration de l’activité économique vers les collectivités locales pour mieux décongestionner la capitale sénégalaise. Pour Alé Lo, en réduisant la concentration des populations à Dakar, on règle de manière indirecte celle liée au transport.
Aliou Ngamby NDIAYE