Malgré les nombreuses promesses de l’Etat, le chômage gagne de plus en plus de terrain au Sénégal où, il ne semble plus question de 500 mille emplois comme annoncé par le président SALL.
Pour le représentant de l’Union européenne au Sénégal, si l’Etat ne parvient pas à résorber fortement le chômage, c’est qu’il s’y prend mal. Selon Gilles Hervio, l’implication du secteur privé national dans la réalisation des grands projets et programmes de l’Etat est un impératif. Devant le président SALL, qui présidait ce lundi la Revue annuelle conjointe (RAC) 2017, le chef de la Délégation de l’Union européenne au Sénégal, a fait son cours d’économie.« Le secteur privé aura la capacité de créer des emplois. Les jeunes ont besoin de l’emploi pour l’avenir de l’Afrique. C’est une course contre la montre », a insisté Gilles Hervio.
Une position qui corrobore les complaintes des hommes d’affaires sénégalais qui n’ont de cesse fait état de leur marginalisation quand il s’agit de grands projets de l’Etat. « Il s’agit seulement pour nous d’alerter et d’attirer l’attention de notre Etat sur les risques qui naissent de la marginalisation des entreprises nationales. Sur ce plan, notre discours ne se distingue en rien de celui qu’on entend dans d’autres pays », avait déclaré Mansour KAMA devant le chef de l’Etat lors de la 13e édition du Conseil présidentiel pour l’investissement. Le président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES) avait ajouté par la même occasion que le secteur privé national ne veut pas être « la victime consentante d’une éviction de son propre marché intérieur ».