Depuis l’alliance avec Macky Sall en 2012, les conflits font rage au PS entre le camp d’Ousmane Tanor Dieng, à sa tête, et celui de Khalifa Sall… Au risque de mettre le parti à terre.
Des débats houleux, le Parti socialiste (PS) en a connu. Mais, en soixante-dix années d’existence, jamais les murs de son siège de Colobane, à Dakar, n’avaient autant tremblé que ce jour-là. Le 6 mars 2016, les militants socialistes, laissant exploser leurs divergences sur la position à adopter vis-à-vis du projet de référendum constitutionnel porté par le gouvernement, finissent par s’affronter à coups de pierres. Bilan : plusieurs blessés, des cadres du parti exfiltrés par la police et la justice saisie pour arbitrer ces règlements de comptes internes.
Si violente fût-elle, cette bataille n’est qu’un épisode parmi d’autres de la guerre ouverte que se livrent les tauliers du PS depuis l’alliance nouée avec Macky Sall en 2012. D’un côté, la direction du parti, incarnée par son inamovible secrétaire général, Ousmane Tanor Dieng, qui défend bec et ongles l’union avec le camp présidentiel. De l’autre, les frondeurs, regroupés autour du député-maire de Dakar, Khalifa Sall, qui veulent mettre un terme à ce compagnonnage aussi vite que possible.
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