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Foot - Ferdinand Coly, ancien défenseur du Sénégal: ‘’Je ne dirai pas que c’est un tirage clément’’
Publié le lundi 4 decembre 2017  |  Enquête Plus
Ferdinand
© Autre presse par DR
Ferdinand Coly, ancien international sénégalais et ancien coordonnateur de l`équipe nationale




Le Sénégal connaît, depuis le tirage au sort effectué ce vendredi, ses adversaires pour la Coupe du monde 2018. L’ancien capitaine de la Tanière, Ferdinand Coly, estime que le groupe (H) des Lions est ouvert.

Le Sénégal est logé dans le groupe H du Mondial-2018, en compagnie de la Pologne, de la Colombie et du Japon. Comment analysez-vous cette poule ?

C’est un tirage qui est ouvert. Je ne dirai pas clément, parce que ce sont de très bonnes équipes, notamment la Pologne et la Colombie. Le Japon, que tout le monde sous-estime plus ou moins, est coaché par Vahid Halilhodžić que tout le monde connait. Les équipes qu’il coache sont très physiques. C’est certains que ces Japonais auront la patte de Vahid, ils ne seront pas des faire-valoir. Donc, c’est un groupe qui est assez ouvert, mais ça ne veut pas dire que le Sénégal est favori. Je crois qu’il faut y aller avec humilité et avec beaucoup de conviction, et essayer de donner le maximum et surtout ne pas calculer, parce qu’on a la chance d’aller en Coupe du monde. J’ai entendu dire, ces temps-ci, qu’il faut s’économiser ou calculer. Non ! En Coupe du monde, tous les matches sont importants. Même si on est dans le rouge, il faut donner pour ne pas avoir de regret.

Au premier match, le Sénégal croise la tête de série, la Pologne. Est-ce un avantage ?

J’aurais préféré ne pas affronter d’entrée la tête de série. Parce que ce sera un match extrêmement difficile. Une entame d’une Coupe du monde n’est pas évidente, surtout si, par malheur, on arrive à ne pas avoir un résultat positif. Ça conditionne le reste de la compétition, sachant qu’il faut finir avec un résultat positif ou une victoire pour exister dans cette Coupe du monde.

Dans le passé, vous avez affronté et battu le Japon en amical. Qu’est-ce qui a changé entre l’équipe de 2001 et celle d’aujourd’hui ?

Je pense que le football japonais est en nette progression et souvent dans la zone Asie, il se qualifie. C’est un football physique avec beaucoup de vivacité. Et comme je viens de vous le dire, avec la touche Vahid, l’expérience qu’il a, le football européen plus sa connaissance du football africain, il va apporter cette griffe qui sera peut-être une surprise de ce groupe. Mais nous, on doit se concentrer sur nous-mêmes, essayer de gommer nos lacunes et travailler sur nos qualités.

Dans ce groupe, est-ce que la Colombie n’est pas l’adversaire le plus dangereux, vu son expérience en Coupe du monde ?

Evidemment ! On sait que le football sud-américain est technique et très agressif, et ils (les Colombiens) arrivent à tirer leur épingle du jeu à chaque fois. Donc, ça veut dire que c’est une équipe qui est armée pour jouer les grandes compétitions. On a eu à les jouer en 2014, mais ce n’est pas la même chose, parce que c’était en amical, avec une équipe locale. Donc, ça n’a rien à voir avec celle qu’on va rencontrer. Je pense que dans cette compétition, à ce niveau mondial, les équipes qui seront au maximum de leur force, de leur concentration et de leur agressivité, pour figurer, il faudra donner le meilleur, parce qu’on n’a pas l’habitude de jouer, pour certains, une deuxième Coupe du monde. Donc, c’est une occasion unique de vivre ces moments exceptionnels.

Quelle serait la meilleure préparation du Sénégal en direction de ce Mondial, dès lors que les adversaires sont connus ?

Aujourd’hui, je me mets à la place des joueurs. Parce que nous, à l’époque (2002), le fait d’être qualifié, c’était une chose, mais tant qu’on n’avait pas le nom et le visage sur nos adversaires, on ne pouvait pas se projeter plus loin. Maintenant qu’on sait à qui on a affaire, je pense que chaque joueur, d’aujourd’hui jusqu’à la Coupe du monde, va scruter, regarder, se concentrer, se renseigner, faire une préparation invisible pour connaitre son adversaire et ne pas attendre que le coach fasse une vidéo pour savoir qui est qui. Les joueurs ont l’habitude de se rencontrer dans leurs différents championnats. Certains se sont déjà croisés. Donc, ce sera une confrontation au plus haut niveau pour des matches exceptionnels qui resteront gravés dans la mémoire de chacun.
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